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L’auteur tient le renoncement de Freud à sa neurotica pour un tournant majeur dans l’établissement des fondements de la psychanalyse. La faute qui, auparavant, incombait à la perversion du père, à sa malfaisance sexuelle devient désormais celle du fils en proie à l’ambivalence de ses sentiments œdipiens. Le parcours de Freud est ici retracé depuis la lettre à Fliess de septembre 1897 jusqu’à celle qu’il adresse à Romain Rolland pour son soixante dixième anniversaire en 1936. Le transfert qui se perçoit dans l’échange de correspondances est crucial pour l’analyse et le statut de l’image du père ainsi que de la fonction paternelle.

No longer believing in his neurotica The author shows that Freud’s renoncement to his neurotica is a major turn regarding the construction of psychoanalysis. The fault which formerly was assigned to the father’s perversion becomes now the son’s. The ambivalence of œdipian feelings is discovered (october 1897). Freud’s trajectory is followed from Fliess letter to Romain Rolland one’s in 1936. Transference which can be observed through these letters seems crucial for the analysis and the statement of the paternal function as well as for the development of the images concerning the father.