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Lacan s’intéresse à la voix, dès le séminaire sur Les psychoses, et c’est à partir de l’expérience clinique de la psychose qu’il va extraire la fonction de l’objet vocal. Plus tard, c’est dans le séminaire L’angoisse, qu’il va isoler la voix comme objet a.Si, dans la psychose, l’objet voix se manifeste au plus Réel des voix hallucinées ou du surmoi vociférant, le statut de l’objet voix est tout à fait différent dans l’autisme : il est retenu, gelé, pétrifié même chez les sujets autistes parlants. Le rapport de l’autiste à sa voix et à la voix de l’Autre reste dans un rapport d’étrangeté, une étrangeté qui s’oppose à ce qui fonde l’altérité de l’Autre car la voix semble être désincarnée, ce qui pose la question de l’incorporation de l’objet voix.Écoutant le dire d’un jeune sujet autiste, nous tenterons de saisir comment la voix peut se frayer.

Lacan was interested in the voice already in the seminar The Psychoses and it was on the basis of the clinic of psychosis that he extracted the function of the voice object. Later, in the Seminar on Anxiety, he identified the voice as one of the forms of the object a. While in psychosis the object voice manifests in the Real as hallucinations or the harsh voice of the superego, in autism its status is quite different : the voice is restrained, frozen, petrified, even among autistic subjects who do speak. The autist’s relationship to his voice and the voice of the Other is a relationship of strangeness, an alienation that is opposed to what founds the Other’s otherness. The voice seems to be disembodied, raising the question of the object’s incorporation. Listening to the speech of a young autistic patient, we try to understand the way in which the voice can sometimes find its way.