La voix échouée du traumatisme
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L’hypothèse poursuivie dans cet article est de considérer la voix, en tant qu’objet pulsionnel, comme ce qui insiste dans le symptôme traumatique. La conceptualisation du destin pulsionnel en trois temps, d’où émerge toute vraie subjectivation, permettrait d’appréhender cette insistance symptomatique autrement que comme le fit Freud à l’époque d’ Au-delà du principe du plaisir. Cette proposition justifie certains ajustements de la position de l’analyste, et elle rend compte pour partie de complications possibles dans le travail clinique, notamment de la résistance fréquente du symptôme à l’efficacité du dire. Enfin, le constat d’une montée en puissance d’un « se faire entendre », dans le social, amènera à envisager qu’une véritable dynamique culturelle liée à l’objet voix traverse notre époque.
The point in this article is to show how the voice, insofar as it is an object of the drive, is what insists in the symptom in post-traumatic disorder. The conceptualization of a drive destiny in three moments, out of which subjectivation emerges, could help us understand this disorder in another way than Freud did in Beyond the Pleasure Principle . This proposition justifies certain adjustments in the position of the analyst and explains possible complications in clinical treatment, notably the frequent resistance to speech. The observation of an increase of importance, in contemporary society, of an injunction to “make oneself heard”, leads us to show that a cultural dynamic regarding the object-voice permeates our time.
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