Le symptôme entre neurosciences et psychanalyse. Actualité de l’au-delà du principe de plaisir
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Si le symptôme peut être abordé à partir du conflit inconscient qui participe à le produire, il doit l’être aussi à partir de la jouissance qui le sous-tend. Déchiffrer le symptôme est une chose, couper dans le système de jouissance qu’il implique en est une autre. Comme on le sait, le symptôme ne met pas seulement en jeu un sens mais il renvoie à un au-delà du principe de plaisir qui le dépasse, selon une compulsion de répétition. Cela d’autant plus quand le symptôme lie l’intime et le politique, jusqu’au malaise dans la civilisation. Comme nous le proposons dans cet article, un tel constat invite à revisiter les thèses de l’au-delà du principe de plaisir et de la pulsion de mort, en les mettant en jeu dans le cadre contemporains des neurosciences, selon la perspective que Freud proposait lui-même au terme de son article de 1920.
If the symptom can be approached from the unconscious conflict that produces it, it must also be approached in terms of the unconscious jouissance which underlies it. To decipher the symptom is one thing, to cut into the jouissance that underlies it is quite another. As we know, the symptom does not only put a meaning into play, but it takes us back to the beyond of the pleasure principle that exceeds it with regard to the compulsion to repeat. This is all the more so when the symptom links the private to the political and to the discontents of civilization. As we suggest in this article, such a proposition invites us to reconsider these theses of the pleasure principle’s beyond and of the death drive by putting them into play in the contemporary framework of neuroscience, according to the perspective that Freud himself proposed at the end of his 1920 article.
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