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L’Europe prise au piège des migrations ?

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2021. Ressources en ligne : Abrégé : Six ans après l’épisode de la crise migratoire de 2015 qui s’était soldé par un marchandage contesté entre l’Union européenne et la Turquie pour contenir l’afflux de réfugiés en provenance de Syrie, une nouvelle crise a éclaté cet automne 2021, cette fois aux portes de la Pologne, alimentée par les autorités biélorusses en guise de riposte aux sanctions européennes à leur égard. Alors que dans de nombreux pays européens, les partis populistes gagnent du terrain et assoient leurs arguments sur la lutte contre l’immigration et l’islamisme auquel ils l’associent, les questions migratoires prennent une place croissante dans les débats publics — à droite comme à gauche de l’échiquier politique. Et dans ces débats, il n’est pas rare que les pourfendeurs de l’immigration pointent la responsabilité de l’Union européenne.Or, comme le montre cette chronique, les choses ne sont pas si simples. Certes, l’Union européenne a favorisé la libre circulation des personnes au sein de l’Union, et donc les migrations intraeuropéennes (répondant aussi, de la sorte, à de réels besoins de main-d’œuvre des États membres les plus développés). Mais la gestion des flux migratoires en provenance de pays extérieurs et l’intégration des migrants relèvent des politiques nationales ; chacun a donc sa partition à jouer en la matière : à l’Union européenne de faire en sorte de disposer d’une politique migratoire efficace, concertée et ne faisant pas porter toute la charge sur les États membres situés à ses frontières extérieures ; et aux États de revoir leurs politiques nationales d’intégration pour ne pas faire le jeu des extrêmes de tous bords. S.D.Abrégé : Six years after the migration crisis episode of 2015, which ended in a controversial deal between the European Union and Turkey for containing the inflow of refugees from Syria, a new crisis has been sparked this autumn (2021). This one has broken out on the borders of Poland and is driven by the Belarusian authorities by way of a riposte to EU sanctions. With populist parties gaining ground in many countries and making their case by combatting immigration and the Islamism they associate with it, questions of migration are looming larger in public debate on both the Right and Left. It is not unusual, in these debates, for the fierce opponents of immigration to hold the European Union responsible.However, as this opinion piece shows, matters are not so simple. The EU has, admittedly, promoted the free movement of persons within the Union and, hence, intra-European migration (as a response to real labour-force needs among its most developed members). But both the management of migrant flows from external countries and the integration of migrants fall within the remit of national governments. Each has a role to play then: it is up to the EU to establish an effective agreed migration policy that doesn’t heap all the burden on the member states at its borders, and for the individual states to review their national integration policies so as not to play into the hands of extremists of whatever kind.
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Six ans après l’épisode de la crise migratoire de 2015 qui s’était soldé par un marchandage contesté entre l’Union européenne et la Turquie pour contenir l’afflux de réfugiés en provenance de Syrie, une nouvelle crise a éclaté cet automne 2021, cette fois aux portes de la Pologne, alimentée par les autorités biélorusses en guise de riposte aux sanctions européennes à leur égard. Alors que dans de nombreux pays européens, les partis populistes gagnent du terrain et assoient leurs arguments sur la lutte contre l’immigration et l’islamisme auquel ils l’associent, les questions migratoires prennent une place croissante dans les débats publics — à droite comme à gauche de l’échiquier politique. Et dans ces débats, il n’est pas rare que les pourfendeurs de l’immigration pointent la responsabilité de l’Union européenne.Or, comme le montre cette chronique, les choses ne sont pas si simples. Certes, l’Union européenne a favorisé la libre circulation des personnes au sein de l’Union, et donc les migrations intraeuropéennes (répondant aussi, de la sorte, à de réels besoins de main-d’œuvre des États membres les plus développés). Mais la gestion des flux migratoires en provenance de pays extérieurs et l’intégration des migrants relèvent des politiques nationales ; chacun a donc sa partition à jouer en la matière : à l’Union européenne de faire en sorte de disposer d’une politique migratoire efficace, concertée et ne faisant pas porter toute la charge sur les États membres situés à ses frontières extérieures ; et aux États de revoir leurs politiques nationales d’intégration pour ne pas faire le jeu des extrêmes de tous bords. S.D.

Six years after the migration crisis episode of 2015, which ended in a controversial deal between the European Union and Turkey for containing the inflow of refugees from Syria, a new crisis has been sparked this autumn (2021). This one has broken out on the borders of Poland and is driven by the Belarusian authorities by way of a riposte to EU sanctions. With populist parties gaining ground in many countries and making their case by combatting immigration and the Islamism they associate with it, questions of migration are looming larger in public debate on both the Right and Left. It is not unusual, in these debates, for the fierce opponents of immigration to hold the European Union responsible.However, as this opinion piece shows, matters are not so simple. The EU has, admittedly, promoted the free movement of persons within the Union and, hence, intra-European migration (as a response to real labour-force needs among its most developed members). But both the management of migrant flows from external countries and the integration of migrants fall within the remit of national governments. Each has a role to play then: it is up to the EU to establish an effective agreed migration policy that doesn’t heap all the burden on the member states at its borders, and for the individual states to review their national integration policies so as not to play into the hands of extremists of whatever kind.

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