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Bifurcation écologique et économie désirable

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2022. Ressources en ligne : Abrégé : La série consacrée à la transition écologique et énergétique, ouverte en 2020 dans nos colonnes1, revient dans ce numéro de printemps, avec notamment cet article de Pierre Veltz qui souligne l’ampleur des évolutions à engager en la matière. Plus qu’une transition, il s’agit selon lui d’opérer une « bifurcation » et cette bifurcation pose un défi bien plus sociétal que technique. Comme Pierre Veltz le rappelle, les solutions techniques pour répondre au défi écologique, pour l’essentiel, existent ; d’importants gains d’efficacité énergétique sont encore possibles, mais compte tenu de certains freins (tels que l’effet rebond, la non-durabilité de nombreux biens, l’emballement technologique…), la clef la plus efficace consiste à modifier radicalement nos modes de vie. Cette bifurcation ne peut se faire qu’en prenant la voie de la sobriété : une sobriété non seulement individuelle, mais aussi et surtout collective, systémique, orchestrée par la puissance publique, de sorte que les choix menant la France vers l’objectif du zéro émission nette soient cohérents, et que les citoyens comme les acteurs socio-économiques voient, et comprennent, le chemin suivi. Ce cheminement vers ce que Pierre Veltz appelle l’« économie désirable » passe donc par une sobriété structurelle reposant sur une économie « humano-centrée », qui certes existe déjà et continue à se développer à l’échelle micro, localement ; mais doit désormais s’envisager à l’échelle supérieure, via une coordination et une orchestration planifiée par la « machine publique ». S.D.Abrégé : The series on the ecological and energy transition, begun in these columns in 2020, returns in this spring issue with, among others, this article by Pierre Veltz which stresses the breadth of the changes required. More than a transition, it is a ‘bifurcation’ that is needed and that bifurcation poses a challenge that is much more societal than technical. As Veltz reminds us, the technical solutions to meet the ecological challenge largely exist already; significant gains in energy efficiency are still possible, but given a number of reasons why these will fall short (such as the rebound effect, the non-sustainability of many goods, technology racing out of control etc.), the most effective key to achieving these is radically to change our ways of life. This bifurcation can only be achieved by opting for the path of voluntary simplicity: not only individually, but also — and, most importantly — collectively, systemically, in a manner orchestrated by the public authorities, so that the choices taking France toward the net zero emissions target are coherent, and the citizens, as socio-economic actors, see — and understand — the path being followed. This move toward what Pierre Vetz terms the ‘desirable economy’ therefore involves a form of structural voluntary simplicity based on a ‘human-centred’ economy, which does already exist at the micro level and is continuing to develop in local settings, but must now be envisaged at a higher level through coordination and orchestration by the ‘machinery of state’.
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La série consacrée à la transition écologique et énergétique, ouverte en 2020 dans nos colonnes1, revient dans ce numéro de printemps, avec notamment cet article de Pierre Veltz qui souligne l’ampleur des évolutions à engager en la matière. Plus qu’une transition, il s’agit selon lui d’opérer une « bifurcation » et cette bifurcation pose un défi bien plus sociétal que technique. Comme Pierre Veltz le rappelle, les solutions techniques pour répondre au défi écologique, pour l’essentiel, existent ; d’importants gains d’efficacité énergétique sont encore possibles, mais compte tenu de certains freins (tels que l’effet rebond, la non-durabilité de nombreux biens, l’emballement technologique…), la clef la plus efficace consiste à modifier radicalement nos modes de vie. Cette bifurcation ne peut se faire qu’en prenant la voie de la sobriété : une sobriété non seulement individuelle, mais aussi et surtout collective, systémique, orchestrée par la puissance publique, de sorte que les choix menant la France vers l’objectif du zéro émission nette soient cohérents, et que les citoyens comme les acteurs socio-économiques voient, et comprennent, le chemin suivi. Ce cheminement vers ce que Pierre Veltz appelle l’« économie désirable » passe donc par une sobriété structurelle reposant sur une économie « humano-centrée », qui certes existe déjà et continue à se développer à l’échelle micro, localement ; mais doit désormais s’envisager à l’échelle supérieure, via une coordination et une orchestration planifiée par la « machine publique ». S.D.

The series on the ecological and energy transition, begun in these columns in 2020, returns in this spring issue with, among others, this article by Pierre Veltz which stresses the breadth of the changes required. More than a transition, it is a ‘bifurcation’ that is needed and that bifurcation poses a challenge that is much more societal than technical. As Veltz reminds us, the technical solutions to meet the ecological challenge largely exist already; significant gains in energy efficiency are still possible, but given a number of reasons why these will fall short (such as the rebound effect, the non-sustainability of many goods, technology racing out of control etc.), the most effective key to achieving these is radically to change our ways of life. This bifurcation can only be achieved by opting for the path of voluntary simplicity: not only individually, but also — and, most importantly — collectively, systemically, in a manner orchestrated by the public authorities, so that the choices taking France toward the net zero emissions target are coherent, and the citizens, as socio-economic actors, see — and understand — the path being followed. This move toward what Pierre Vetz terms the ‘desirable economy’ therefore involves a form of structural voluntary simplicity based on a ‘human-centred’ economy, which does already exist at the micro level and is continuing to develop in local settings, but must now be envisaged at a higher level through coordination and orchestration by the ‘machinery of state’.

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