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Accaparement des terres ou investissements agricoles bénéfiques ?

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2018. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : ResumeL’expansion de l’investissement foncier étranger en Afrique depuis les années 2000 a été progressivement constituée comme un problème public international. Oscillant entre l’argument des opportunités économiques et un discours critique sur les risques de l’accaparement foncier, le débat international structure le problème comme une question de développement homogène à l’Afrique. À travers l’exemple de la controverse sur l’accaparement des terres en Tanzanie, pays cible de la vague d’investissement étranger, cet article s’intéresse à la traduction nationale et à la politisation du problème public. Nous défendons la thèse que les processus de réappropriation des discours internationaux sur le « land grabbing » doivent être lus au regard du contexte politique et historique national. Cette articulation de l’analyse discursive et de la sociologie historique de l’État est effectuée à travers deux entrées. D’une part, nous argumentons que le débat sur l’accaparement remobilise l’héritage d’un secteur foncier régulé par l’État. D’autre part, les éléments discursifs de ce débat réactivent des thématiques intrinsèques à la construction de la nation postindépendance, telles que la question des étrangers et de la corruption.Abrégé : LAND GRABBING OR BENEFICIAL INVESTMENT IN AGRICULTURE? THE POLITICAL APPROPRIATION OF AN INTERNATIONAL PUBLIC PROBLEM IN TANZANIAIncreasing investment in land on the African continent since the late 2000s has been established as a global public problem. By weighing up the argument of economic opportunities against critical discourse on the risks of land grabbing, the international debate has shaped the problem about land deals as a homogenous development issue in Africa. Based on the controversy about land grabbing in Tanzania (as a target country of foreign investment in agriculture), this article analyses how this public problem has been translated and politicised in a specific political and historical context. We argue that it is necessary to analyse the discursive reappropriation of the problem in Tanzania in the light of the state building. To do so, we combine discourse analysis with concepts from the sociology of the state to underline two analytical observations. Firstly, we demonstrate how the land grabbing debate remobilises the inheritance of a state-regulated agricultural sector. Secondly, it will be shown how the discursive elements of the debate are recast to address political issues which have been shaping postcolonial nation-building, such as issues around “foreigners” and “corruption”.
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ResumeL’expansion de l’investissement foncier étranger en Afrique depuis les années 2000 a été progressivement constituée comme un problème public international. Oscillant entre l’argument des opportunités économiques et un discours critique sur les risques de l’accaparement foncier, le débat international structure le problème comme une question de développement homogène à l’Afrique. À travers l’exemple de la controverse sur l’accaparement des terres en Tanzanie, pays cible de la vague d’investissement étranger, cet article s’intéresse à la traduction nationale et à la politisation du problème public. Nous défendons la thèse que les processus de réappropriation des discours internationaux sur le « land grabbing » doivent être lus au regard du contexte politique et historique national. Cette articulation de l’analyse discursive et de la sociologie historique de l’État est effectuée à travers deux entrées. D’une part, nous argumentons que le débat sur l’accaparement remobilise l’héritage d’un secteur foncier régulé par l’État. D’autre part, les éléments discursifs de ce débat réactivent des thématiques intrinsèques à la construction de la nation postindépendance, telles que la question des étrangers et de la corruption.

LAND GRABBING OR BENEFICIAL INVESTMENT IN AGRICULTURE? THE POLITICAL APPROPRIATION OF AN INTERNATIONAL PUBLIC PROBLEM IN TANZANIAIncreasing investment in land on the African continent since the late 2000s has been established as a global public problem. By weighing up the argument of economic opportunities against critical discourse on the risks of land grabbing, the international debate has shaped the problem about land deals as a homogenous development issue in Africa. Based on the controversy about land grabbing in Tanzania (as a target country of foreign investment in agriculture), this article analyses how this public problem has been translated and politicised in a specific political and historical context. We argue that it is necessary to analyse the discursive reappropriation of the problem in Tanzania in the light of the state building. To do so, we combine discourse analysis with concepts from the sociology of the state to underline two analytical observations. Firstly, we demonstrate how the land grabbing debate remobilises the inheritance of a state-regulated agricultural sector. Secondly, it will be shown how the discursive elements of the debate are recast to address political issues which have been shaping postcolonial nation-building, such as issues around “foreigners” and “corruption”.

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