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À partir des années 1820, l’Espagne connaît un processus de transformation de son administration fondé sur la conception d’un État autoritaire assimilé à son appareil administratif tout puissant. Outre les objectifs de rationalisation et de limitation des coûts de la fonction publique, les réformes adoptées voulaient aussi favoriser la figure de l’employé compétent et animé par le sens de l’État. Ceci conduisit à l’élaboration d’instruments de gestion des carrières de l’administration civile. Toutefois, ce réformisme entrait en contradiction avec l’héritage de la bureaucratie d’Ancien Régime, la culture du patronage et la politisation de l’administration. Dans un tel cadre, l’évaluation de l’employé ne fut jamais une réelle priorité.

Starting in the 1820s, Spain underwent a process transforming its governmental administration based on a conception considering the authoritarian state tantamount to its all-powerful administrative apparatus. In addition to the aims of rationalizing and containing costs of the civil service, the adopted reforms also sought to favor the figure of the competent employee motivated by a sense of the state, which led to the development of civil service career management tools. But at the same time, this reformism conflicted with the legacy of the bureaucracy of the Ancien Régime, the culture of patronage, and the politicization of administration. In such a context, employee evaluation was never a real priority.