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L’article essaie de fournir une interprétation globale de la parrhèsia (parole libre, franchise ou sincérité), entre l’époque classique et hellénistique, contre celles des philologues et de Foucault, dans ses derniers travaux. Pendant des siècles, elle s’est déployée selon une ligne problématique hésitant entre qualité éthique et technique rhétorique. Qualité centrale dans les cités démocratiques, elle l’a été aussi dans les monarchies. C’est qu’elle dépendait d’une grammaire particulière de l’expression de soi, ancrée dans la valorisation d’un sujet pleinement maître de lui-même.

This article attempts to provide an overall interpretation of parrhesia (free speech, frankness or sincerity) in the Classical Period and Hellenistic Period versus the interpretations of philologists and of Foucault in his latest works. During these centuries, it was deployed according to a problematic line that wavered between ethical quality and technical rhetoric. It was deemed a central quality in the democratic city states, but also within monarchies. It relied on a particular grammar of self-expression, anchored in the valorization of a fully self-assured individual.