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Le ressenti est la première réalité et le premier savoir que nous avons sur toute situation en cours. Accueillir et soutenir l’affect qui prend forme lors du travail thérapeutique tant chez nos patients qu’en nous-même demande un certain courage. Le déni, les croyances de toutes sortes, la honte ou le sentiment d’imposture éloignent le thérapeute de l’abord de l’expérience par le ressenti. Oser ressentir ce que nous ressentons et s’appuyer sur ce savoir pour s’ouvrir audacieusement à l’ensuite de la situation thérapeutique est un pari de chaque instant.

Our feelings are the first reality and the first type of knowledge that we have in any current situation. Welcoming and supporting the affect that takes shape during the therapeutic work both in our patients as well as in ourselves calls for a kind of courage. Denial, beliefs of all sorts, shame or a sense of being an imposter can prevent the therapist from approaching the experience through feelings. Daring to feel what we feel and to build on this knowledge in order to boldly open onto the afterwards of the therapeutic situation is a gamble of every moment.