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Ce récit à deux voix d’une patiente et de sa Gestalt-thérapeute est l’histoire de l’émancipation douloureuse de Sophie hors des zones connues du conformisme social et patriarcal qui voudrait qu’une bonne victime soit celle qui se tait. Car le silence est la violence ultime imposée à qui a besoin, plus que tout, de retrouver sa souveraineté. Parler, dire, écrire, publier en est ici l’antidote. Cette narration du fil d’un travail thérapeutique approfondi en Gestalt est aussi éclairée par l’analyse socioclinique qui lui garde toute sa complexité. Écrire vaut ici achèvement d’un cycle de contact.

This two-voice account of a patient and her Gestalt therapist is the story of Sophie’s painful emancipation from the familiar zones of social and patriarchal conformism, where « a good victim is one who keeps silent ». Silence is the ultimate violence imposed on those who so need to regain their sovereignty. To speak, to say, to write and to publish is the answer. This narration of the thread of in-depth therapeutic work in Gestalt is also illuminated by the socioclinical analysis which recognizes the complexity of the situation. Writing here is the completion of a cycle of contact.