Image de Google Jackets
Vue normale Vue MARC vue ISBD

Women of the Wall (Jerusalem, 2016-1880)

Par : Contributeur(s) : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2017. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : En janvier 2016, le gouvernement israélien présentait un projet d’aménagement d’un espace cultuel où hommes et femmes juifs pourraient prier ensemble dans une zone excentrée du Mur des Lamentations, zone non régie par les autorités orthodoxes. Ce « compromis » du Mur censé mettre fin au long combat d’un groupe de féministes juives religieuses désireuses de pouvoir prier publiquement au Mur (les Femmes du Mur), permettait également de reconnaître territorialement et symboliquement l’existence et l’influence d’un judaïsme libéral en quête d’affirmation dans le pays. Ce sont en effet les autorités juives orthodoxes qui sont en charge, depuis la création de l’État et surtout depuis la conquête de Jérusalem, en 1967, de l’administration du Mur et de sa partition genrée. Dans cet espace réaménagé comme une synagogue orthodoxe, femmes et hommes ne prient pas ensemble (installation et construction d’une Mehitza) et la prière des femmes est reléguée à une prière privée, seuls les hommes étant habilités à conduire une prière publique.L’examen et la confrontation d’une photographie des années 1880 et d’un texte des renseignements français de 1928, permettent de comprendre comment une géographie genrée du Mur s’est patiemment construite le long de lignes aux enjeux clairement nationalistes et politiques. L’installation et la construction de frontières entre les sexes renvoient dans ce haut lieu religieux et nationaliste à la question des frontières au sens large et, par là même, à la question du conflit israélo-palestinien.Abrégé : In January, 2016, the Israeli government presented a project to create a space at the Wailing Wall where Jewish men and women could pray together. This space was to be off to the side, in an area not controlled by the Orthodox authorities. It was hoped that this « compromise » would bring to an end the long battle of the group of religious Jewish women (the Women of the Wall) who sought to pray publicly at the Wall. The decision would also entail symbolic and territorial recognition of the influence of Liberal Judaism which has long been seeking legitimacy in Israel. Since the founding of the state, and particularly since Jerusalem’s capture in 1967, Orthodox Jewish authorities have been in charge of the Wall and enforced gender segregation there. The space in front of the Wall has been turned into an Orthodox synagogue where men and women pray separately, divided by a Mehitza. Women are, furthermore, relegated to private prayer; only men are allowed to pray publicly.Analysis of a photograph from the 1880s and a 1928 French text show that the gendered geography of the Wall was patiently constructed following nationalist and political agendas. The creation of barriers between men and women in this key religious and nationalist place speaks to larger boundary issues and, specifically, to the Israeli-Palestinian conflict.
Tags de cette bibliothèque : Pas de tags pour ce titre. Connectez-vous pour ajouter des tags.
Evaluations
    Classement moyen : 0.0 (0 votes)
Nous n'avons pas d'exemplaire de ce document

42

En janvier 2016, le gouvernement israélien présentait un projet d’aménagement d’un espace cultuel où hommes et femmes juifs pourraient prier ensemble dans une zone excentrée du Mur des Lamentations, zone non régie par les autorités orthodoxes. Ce « compromis » du Mur censé mettre fin au long combat d’un groupe de féministes juives religieuses désireuses de pouvoir prier publiquement au Mur (les Femmes du Mur), permettait également de reconnaître territorialement et symboliquement l’existence et l’influence d’un judaïsme libéral en quête d’affirmation dans le pays. Ce sont en effet les autorités juives orthodoxes qui sont en charge, depuis la création de l’État et surtout depuis la conquête de Jérusalem, en 1967, de l’administration du Mur et de sa partition genrée. Dans cet espace réaménagé comme une synagogue orthodoxe, femmes et hommes ne prient pas ensemble (installation et construction d’une Mehitza) et la prière des femmes est reléguée à une prière privée, seuls les hommes étant habilités à conduire une prière publique.L’examen et la confrontation d’une photographie des années 1880 et d’un texte des renseignements français de 1928, permettent de comprendre comment une géographie genrée du Mur s’est patiemment construite le long de lignes aux enjeux clairement nationalistes et politiques. L’installation et la construction de frontières entre les sexes renvoient dans ce haut lieu religieux et nationaliste à la question des frontières au sens large et, par là même, à la question du conflit israélo-palestinien.

In January, 2016, the Israeli government presented a project to create a space at the Wailing Wall where Jewish men and women could pray together. This space was to be off to the side, in an area not controlled by the Orthodox authorities. It was hoped that this « compromise » would bring to an end the long battle of the group of religious Jewish women (the Women of the Wall) who sought to pray publicly at the Wall. The decision would also entail symbolic and territorial recognition of the influence of Liberal Judaism which has long been seeking legitimacy in Israel. Since the founding of the state, and particularly since Jerusalem’s capture in 1967, Orthodox Jewish authorities have been in charge of the Wall and enforced gender segregation there. The space in front of the Wall has been turned into an Orthodox synagogue where men and women pray separately, divided by a Mehitza. Women are, furthermore, relegated to private prayer; only men are allowed to pray publicly.Analysis of a photograph from the 1880s and a 1928 French text show that the gendered geography of the Wall was patiently constructed following nationalist and political agendas. The creation of barriers between men and women in this key religious and nationalist place speaks to larger boundary issues and, specifically, to the Israeli-Palestinian conflict.

PLUDOC

PLUDOC est la plateforme unique et centralisée de gestion des bibliothèques physiques et numériques de Guinée administré par le CEDUST. Elle est la plus grande base de données de ressources documentaires pour les Étudiants, Enseignants chercheurs et Chercheurs de Guinée.

Adresse

627 919 101/664 919 101

25 boulevard du commerce
Kaloum, Conakry, Guinée

Réseaux sociaux

Powered by Netsen Group @ 2025