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Nous avions établi dans HEGEL en 2017 [1] un premier état des lieux sur L’Œsophagite à Éosinophiles (EoE), une maladie immunitaire déclenchée par des antigènes alimentaires et caractérisée par une infiltration d’éosinophiles dans l’œsophage. Force est de constater que depuis cette mise au point l’EoE est passée de l’ombre à la lumière, et a suscité de nombreux développements tant dans la connaissance de ses mécanismes que dans les possibilités d’intervention thérapeutique. Le domaine est désormais aussi plus complexe, avec l’identification de plusieurs sous-types d’EoE et l’extension des investigations à des pathologies voisines telles que les gastrites ou duodénites à éosinophiles, le tout rassemblé sous le terme de maladies gastro-intestinales à éosinophiles (EGID). Une meilleure évaluation diagnostique et clinique est constatée, et des thérapies ciblées émergent, même s’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour proposer des options satisfaisantes à tous les patients.

We wrote in HEGEL a first review about Eosinophilic Esophagitis ( EoE) back in 2017 [1]. EoE is a chronic immune disease triggered by food antigens and characterized by eosinophilic infiltration into the esophagus. Within this relatively short time frame, EoE went from a confidential pathology to a rising star among gastroenterologists, and drug developers. Our understanding of its pathogenic mechanisms has greatly improved, but the picture is now more complex, with the identification of EoE sub-types and increased interest in overlapping affections including eosinophilic gastritis and eosinophilic duodenitis ( all falling under the Eosinophilic Gastro-Intestinal Diseases, EGID, umbrella) . Diagnosis and clinical assessment have greatly improved, and targeted therapies are in late-stage development, even though there is still a long way before providing satisfactory solutions to all patients.