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Né en 1830, année du débarquement des troupes françaises en Algérie, alors que la Grèce est indépendante depuis peu, mort en 1905, année de la guerre entre la Russie et le Japon, Élisée Reclus est contemporain de la grande période d’expansion impérialiste. Mais le lire aujourd’hui, c’est être sensible surtout à l’actualité d’une œuvre qui a voulu saisir le monde dans son immensité spatiale, dans l’épaisseur de son histoire, qui a cherché à dégager les forces de son unification contradictoire. Cette constatation invite à s’interroger – en ce début du XXIe siècle, alors que l’islam obsède l’Occident — sur sa place dans cette somme de la culture géographique. Est-il besoin de rappeler que ces points chauds sont toujours des zones fragiles?

Muslim societies in Elisée Reclus’work He was born in 1830, year of the arrival of the French troops in Algeria, and when Greece recently obtained its independence, and he died in 1905, year of the war between Russia and Japan. Elisée Reclus is a contemporary of the great period of imperialist expansion. But to read him today is mainly to be sensitive to the actuality of a work wanting to seize the world in its spatial immensity, in the thickness of its history, seeking to detach itself from forces of its contradicting unification. In the early 21st century, this statement raises the question, when Islam obsesses the occident, of its place in this geographical culture. Is it necessary to remind that these hot points are still fragile areas?