Les politiques publiques et le soutien aux personnes âgées fragiles
Type de matériel :
90
Les politiques publiques françaises actuelles dans le champ de la vieillesse ne nous semblent pas répondre aux attentes et aux besoins des personnes dites âgées en situation de fragilité. D’une part, l’approche actuelle de la fragilité par les politiques publiques se fait à travers un paradigme médical, c’est-à-dire avec un abord de la vieillesse uniquement sous l’angle des pathologies, des déficits et des incapacités, oubliant dans l’évaluation des situations de fragilité, toute la dimension sociale à la fois du vécu individuel de la personne et de son environnement au sens le plus large. Quant aux réponses apportées par ces politiques publiques, l’allocation personnalisée d’autonomie, principale source d’aide pour les gens en situation de fragilité nous paraît largement insuffisante dans les montants attribués et peu soucieuse de la compétence, de l’encadrement et du contrôle des intervenants à domicile solvabilisés par cette prestation. Les structures d’accueil temporaires, absolument indispensables pour éviter la dégradation des situations fragiles, quand elles deviennent instables sont notoirement insuffisantes depuis plus de vingt ans. En résumé les politiques publiques si elles ne veulent pas aggraver les situations de fragilité auxquelles elles prétendent répondre doivent impérativement changer de regard sur la vieillesse aussi bien dans l’évaluation des situations que dans les réponses apportées jusqu’à maintenant.
PUBLIC POLICY AND SUPPORT FOR FRAIL OLDER PEOPLE Present day French public policy in the field of old age does not appear to respond to the expectations and needs of frail older people. On the one hand, public policy approaches frailty from a purely medical point of view. It deals only with pathology, deficiency and incapacity in old age forgetting, when assessing frailty, the entire social dimension of the personal life of the patient and of their environment in the broader sense of the word. The APA (personal autonomy allowance) which is the main source of assistance to frailty seems very insufficient and attaches scant importance to the competence, quality of supervision and control provided by home carers who are paid by this allowance. Temporary reception facilities, which are essential if the deterioration of frailty situations is to be avoided, have been notoriousy insufficient for the past twenty years. To sum up, if public policy does not want to make the situations of frailty which they claim to be helping even worse they must change their view of old age both in their assessment of situations and in the responses furnished until today.
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