Images d'outre-Manche: la France vue par les Britanniques, la Grande-Bretagne vue par les Français, 1904-2004
Type de matériel :
TexteLangue : français Détails de publication : 2006.
Ressources en ligne : Abrégé : RésuméCet article examine d’abord comment les habitants de la Grande-Bretagne et de la France ont acquis leurs connaissances sur le pays d’en face. On note que le tourisme de masse ne favorise pas la compréhension entre les peuples, que l’enseignement des deux côtés de la Manche néglige de plus en plus l’histoire du pays voisin. La presse et l’audiovisuel tendent à perpétuer les clichés. La longévité de ces derniers est frappante, surtout pour les stéréotypes sur les « caractères nationaux ». Il n’y a pas cependant de fixisme des images, qui se renouvellent, mais lentement. D’où des décalages avec la réalité. La création d’images n’est pas innocente: elle a des objectifs politiques. Les images de l’autre pays varient selon les milieux sociaux et les opinions politiques. Malgré leur résistance au changement, elles subissent des fluctuations, qui ont été nombreuses depuis 1904. Présentement, la Grande-Bretagne a une image contrastée en France, mais l’opinion dans sa masse lui est indifférente. En revanche, les Anglais sont le seul peuple d’Europe occidentale dont une partie notable, influencée par les tabloïdes, hait ses voisins – Allemands et surtout Français.Abrégé : This paper considers first how the people of Britain and France have acquired their knowledge of the other country. Mass tourism is not favourable to understanding between nations and, on both sides of the Channel, the teaching of the other country’s history has declined. The media tend to spread stereotypes, which are amazingly long-lived, especially those on “national characters”. However, there is no fixity in images, which change, though very slowly, most of the time – hence gaps with reality. The creation of images often is politically-motivated. Images of the other country vary according to social status and to political opinions. Despite their resistance to change, images undergo fluctuations, which have been frequent since 1904. Presently, Britain’s image in France is complex, but many Frenchmen are not much interested in their neighbour. On the other hand, Englishmen are the only West-European nation where large numbers of people, under the tabloids’ influence, hate their neighbours — the Germans and above all the French.
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RésuméCet article examine d’abord comment les habitants de la Grande-Bretagne et de la France ont acquis leurs connaissances sur le pays d’en face. On note que le tourisme de masse ne favorise pas la compréhension entre les peuples, que l’enseignement des deux côtés de la Manche néglige de plus en plus l’histoire du pays voisin. La presse et l’audiovisuel tendent à perpétuer les clichés. La longévité de ces derniers est frappante, surtout pour les stéréotypes sur les « caractères nationaux ». Il n’y a pas cependant de fixisme des images, qui se renouvellent, mais lentement. D’où des décalages avec la réalité. La création d’images n’est pas innocente: elle a des objectifs politiques. Les images de l’autre pays varient selon les milieux sociaux et les opinions politiques. Malgré leur résistance au changement, elles subissent des fluctuations, qui ont été nombreuses depuis 1904. Présentement, la Grande-Bretagne a une image contrastée en France, mais l’opinion dans sa masse lui est indifférente. En revanche, les Anglais sont le seul peuple d’Europe occidentale dont une partie notable, influencée par les tabloïdes, hait ses voisins – Allemands et surtout Français.
This paper considers first how the people of Britain and France have acquired their knowledge of the other country. Mass tourism is not favourable to understanding between nations and, on both sides of the Channel, the teaching of the other country’s history has declined. The media tend to spread stereotypes, which are amazingly long-lived, especially those on “national characters”. However, there is no fixity in images, which change, though very slowly, most of the time – hence gaps with reality. The creation of images often is politically-motivated. Images of the other country vary according to social status and to political opinions. Despite their resistance to change, images undergo fluctuations, which have been frequent since 1904. Presently, Britain’s image in France is complex, but many Frenchmen are not much interested in their neighbour. On the other hand, Englishmen are the only West-European nation where large numbers of people, under the tabloids’ influence, hate their neighbours — the Germans and above all the French.




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