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À la suite de travaux effectués en 2000 dans un château des Hautes-Alpes, ont été découverts sous les lattes du parquet des phrases rédigées par le menuisier qui avait refait le plancher en 1880-1881. Joachim Martin y raconte des éléments de sa vie. Ces notations, relevant du ressort des écrits du for privé, permettent de resituer son cadre de travail (le château de Picomtal), son cadre de vie (le village des Crottes), en même temps qu’elles permettent de saisir son opinion sur la politique au village, sur le clergé ou encore sur la sexualité de ses contemporains. En cela, ces écrits forment un témoignage tout à fait exceptionnel d’un homme du peuple qui se livre d’autant plus volontiers qu’il sait que ses écrits ne seront découverts qu’après sa mort.

In 2000, following work in a castle in Hautes-Alpes, writings were discovered under the floorboards. They were left by the carpenter who redid the floor in 1880-1881. Joachim Martin narrated there the main phases of his life. These notes belongs to the writings of the self : they help us to situate the frame of the life of Joachim Martin (Castle Picomtal) and its environment (the village of Crottes) while allowing us to grasp his opinion on the policy in the village, on clergy, or on the sexuality of his contemporaries. These writings are a testimony quite exceptional for a common man, who gave access to himself the more readily that he knew that his writings would only be discovered after his death.