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Napoléon III n’inaugure pas un « second Empire », mais prétend restaurer le régime impérial, dont la mémoire aurait été conservée intacte. Le plébiscite reconnaissant le système héréditaire, en 1804, n’ayant jamais été formellement renié par les électeurs, les règnes successifs, depuis 1815, sont ravalés au rang d’usurpation. Les millions de bulletins émis lors des plébiscites de 1851 et 1852 sont censés consacrer la résurrection d’un même Empire, qui surgit inchangé après une éclipse d’un demi-siècle. Renouant le fil de la tradition monarchique, l’Empire, consacré par le vote universel, entretient un rapport original au passage du temps, s’offrant en Renaissance susceptible de renouer avec un âge d’or mythique.

Napoleon III does not inaugurate a “Second Empire”, but claims to restore the imperial regime, whose memory was preserved intact. The plebiscite recognizing the hereditary system in 1804, never having been formally repudiated by the voters, the political systems, which have taken place since 1815, are reduced to the level of usurpation. Napoleon III stands out as the legitimate prince, recognized by the popular vote. Million ballots are expected to support the resurrection of the same empire, which emerged unchanged after an eclipse of half a century. Reviving the broken thread of monarchical tradition, Empire, consecrated by universal suffrage, maintains an original relation to the passage of time.