La «communication sociale» : entre pléonasme et subversion
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Pour une certaine psychologie sociale, la société n’a que des effets contextuels (certes plus ou moins importants) sur les processus de traitement de l’information. Ainsi la communication n’est-elle « sociale » que de manière conjoncturelle (elle pourrait finalement ne pas l’être) ou alors banalement pléonastique (elle l’est par définition). Dans cette conception, la cognition individuelle est fondatrice et finalisatrice, première et dernière. Mais nombre de travaux suggèrent au contraire l’équivalence de la communication, de la cognition et de la sociabilité : parler de l’un de ces termes, c’est nécessairement parler des deux autres ; travailler l’un, dans le cadre d’un dispositif théorique et/ou empirique rigoureux, c’est nécessairement travailler les deux autres. Il en résulte des effets de connaissance, souvent inattendus et parfois subversifs, de la psychologie sociale.
The “Social Communication” : between Pleonasm and SubversionIn some social psychology constructs, society holds only contextual influences (admittedly to a greater or lesser degree) over the human information processing. Therefore, communication is considered to be “social” only in a casual manner (it might ultimately not be so at all) or else in a pleonastic one (it is so by its very definition). Yet a number of works conversely suggest the equivalent nature of communication, cognition and sociability : when speaking of one of these terms, we are necessarily referring to the two others ; when working with one of them in the framework of a theoretical or empirical apparatus, we are inevitably working with the other two. The consequences of this regard on social psychology are often unforeseen and at times even subversive.
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