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Crise financière et espace public : traduire le langage de l'aléatoire

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2010. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Dire l’incertain ne va pas de soi : dans le domaine de la finance, profanes comme experts tendent à réduire le caractère imprévisible, sauvage des processus, à les confondre avec des modèles aléatoires plus réguliers, plus continus, moins imprévisibles. C’est ainsi, par exemple, qu’un événement probable est considéré comme une certitude, qu’un phénomène aléatoire est assimilé à un jeu de pile ou face, qu’on probabilise une incertitude radicale ou qu’une convergence en probabilité est réduite à une convergence simple. Ces pratiques de traduction, qui sont autant de « dérandomisations » de l’aléatoire, entretiennent deux fictions complémentaires : d’un côté le monde serait moins complexe que ce que la science en dit dans ses langages techniques, de l’autre ces langages pourraient être totalement traduits, confortant l’idée d’une possible langue universelle.Abrégé : The Financial Crisis and the Public Sphere: Translating the Language of RandomnessExpressing uncertainty is not an easy task, and where finance is concerned, experts and the uninitiated alike tend to minimise the unpredictable, unmanageable nature of financial processes and confuse them with more regular, more continuous, less unpredictable random models. This is why, for example, probable events are considered as certainties, random phenomena are seen as a game of tossing the coin, radical uncertainties are made probable and convergent probabilities are taken as convergence pure and simple. These “translating” practices, which in effect serve to de-randomise what is random, keep up two complementary types of fiction: one is that the world is actually less complex than the technical languages of science would have us believe, the other is that these languages are fully translatable, which reinforces the idea of a possible universal language.
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Dire l’incertain ne va pas de soi : dans le domaine de la finance, profanes comme experts tendent à réduire le caractère imprévisible, sauvage des processus, à les confondre avec des modèles aléatoires plus réguliers, plus continus, moins imprévisibles. C’est ainsi, par exemple, qu’un événement probable est considéré comme une certitude, qu’un phénomène aléatoire est assimilé à un jeu de pile ou face, qu’on probabilise une incertitude radicale ou qu’une convergence en probabilité est réduite à une convergence simple. Ces pratiques de traduction, qui sont autant de « dérandomisations » de l’aléatoire, entretiennent deux fictions complémentaires : d’un côté le monde serait moins complexe que ce que la science en dit dans ses langages techniques, de l’autre ces langages pourraient être totalement traduits, confortant l’idée d’une possible langue universelle.

The Financial Crisis and the Public Sphere: Translating the Language of RandomnessExpressing uncertainty is not an easy task, and where finance is concerned, experts and the uninitiated alike tend to minimise the unpredictable, unmanageable nature of financial processes and confuse them with more regular, more continuous, less unpredictable random models. This is why, for example, probable events are considered as certainties, random phenomena are seen as a game of tossing the coin, radical uncertainties are made probable and convergent probabilities are taken as convergence pure and simple. These “translating” practices, which in effect serve to de-randomise what is random, keep up two complementary types of fiction: one is that the world is actually less complex than the technical languages of science would have us believe, the other is that these languages are fully translatable, which reinforces the idea of a possible universal language.

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