Cancers localement avancés du pancréas : une hétérogénéité de situations à bien saisir !
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Le cancer du pancréas est diagnostiqué au stade localement avancé dans environ 30 % des cas. Malgré cette fréquence, les données de la littérature restent limitées. Elles sont surtout rendues confuses par une grande hétérogénéité de situations entre une tumeur potentiellement résécable (une seule artère impliquée), de celle « jamais résécable » (plusieurs vaisseaux envahis). De plus, les essais de phase II-III en cours mélangent encore trop souvent ces tumeurs avec celles de stade métastatique ou borderline. Le scanner thoraco-abdomino-pelvien avec temps pancréatique reste la référence pour juger de la résécabilité. Les critères du National Comprehensive Cancer Network doivent être appliqués. Une IRM hépatique est également requise pour dépister d’éventuelles micro-métastases. La douleur pancréatique et le CA19-9 sont pris en compte dans cette définition et dans l’évaluation de l’efficacité du traitement d’induction. La chimiothérapie première est le standard. Le folfirinox doit être proposé pour les tumeurs potentiellement résécables. Il deviendra probablement le nouveau standard pour les tumeurs jamais résécables avec les résultats attendus de l’étude Neopan. La combinaison gemcitabine/nab-paclitaxel semble être une bonne alternative en néoadjuvant (l’étude Neolap est en cours). Enfin, en dépit d’un essai de phase III négatif pour la survie globale, la radio-chimiothérapie de clôture ou néoadjuvante continue d’être évaluée à l’aire du folfirinox. Une meilleure sélection des patients est indispensable pour évaluer le bénéfice potentiel des traitements loco-régionaux. Cela passe par une meilleure détection des maladies micro-métastatiques. L’utilisation de l’ADN tumoral circulant pourra peut-être aider dans cette sélection.
Pancreatic cancer is diagnosed in a locally advanced setting in approximately 30% of cases. Despite this, literature remains limited and confused by a great heterogeneity of situations ranging from a potentially resectable tumor (one single artery involved) to a “never resectable” tumor (wide spreading infiltration). In addition, there is still frequently a mix with metastatic disease or borderline tumors in the ongoing phase II-III trials. The thoraco-abdomino-pelvic CT scan with pancreatic phase remains the reference for the evaluation of resectability. NCCN criteria must be applied. Liver MRI is also required to detect possible micrometastases. Pancreatic pain and CA19-9 are increasingly taken into account in this definition. Chemotherapy is the standard of care. Folfirinox should be used for potentially resectable tumors and will probably be the new standard for never resectable tumors (results from Neopan trial are expected). Gemcitabine/nab-paclitaxel seems a good alternative for neoadjuvant treatment (Neolap study is ongoing). Finally, despite a negative phase III trial regarding overall survival, consolidation or neoadjuvant radiochemotherapy continues to be assessed in the area of folfirinox. A better selection of patients is essential to evaluate the potential benefit of locoregional treatments. This requires a better identification of micrometastatic diseases. The use of circulating tumor DNA may help in this selection.
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