Vaccination contre les papillomavirus humains : quelle place en proctologie en 2024 ?
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Human papillomavirus (HPV) infection is considered as the most common sexually transmitted infection worldwide. Although often asymptomatic, thanks to the viral clearance, in case of persistent HPV infection, skin or mucosal lesions may appear. HPV infections with low oncogenic risk favor the appearance of benign lesions such as condylomas. HPV infections with a high oncogenic risk promote the appearance of precancerous lesions and cancers, particularly in the cervix, anus or head-and-neck area. In order to combat this pandemic infection responsible for a heavy epidemiological and economic burden, prophylactic vaccination (primary prevention strategy) has been developed in many countries. The marketed vaccines have a good safety profile with a follow-up of more than 15 years, and well-demonstrated effectiveness in preventing the appearance of benign, precancerous and malignant HPV-induced lesions. The possible benefit of vaccination in secondary prevention has not been demonstrated. In France, vaccination is recommended for girls and boys aged 11 to 14, before the start of sexual activity for better effectiveness. Catch-ups are possible up to age 19, and up to age 26 for men who have sex with men. Vaccination coverage in France remains insufficient to achieve the eradication of HPV infection, a public health objective.
L’infection à papillomavirus humain (HPV) est considérée comme l’infection sexuellement transmissible la plus fréquente au monde. Bien que souvent asymptomatique grâce au phénomène de clairance virale, en cas d’infection persistante à HPV, des lésions cutanées ou muqueuses peuvent apparaître. Les infections à HPV à bas risque oncogène favorisent l’apparition de lésions bénignes comme les condylomes. Les infections à HPV à haut risque oncogène favorisent l’apparition de lésions précancéreuses et de cancers, en particulier au niveau du col de l’utérus, de l’anus ou de la sphère ORL. Afin de lutter contre cette infection pandémique responsable d’un lourd fardeau épidémiologique et économique, la vaccination prophylactique (stratégie de prévention primaire) s’est développée dans de nombreux pays. Les vaccins commercialisés ont un bon profil de tolérance avec un recul désormais de plus de 15 ans, et une efficacité bien démontrée en ce qui concerne la survenue des lésions bénignes, précancéreuses et malignes HPV induites. L’intérêt éventuel de la vaccination en prévention secondaire n’est quant à lui pas démontré. En France, la vaccination est recommandée chez les filles et les garçons de 11 à 14 ans, avant le début de l’activité sexuelle pour une meilleure efficacité. Les rattrapages sont possibles jusqu’à 19 ans, et jusqu’à 26 ans révolus chez les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes. La couverture vaccinale en France reste à ce jour insuffisante pour aboutir à l’éradication de l’infection HPV, objectif de santé publique.
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