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Les loups mangeurs d’hommes dans la Roumanie de l’entre-deux-guerres

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2023. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Le dépouillement des journaux roumains de l’entre-deux-guerres, en particulier du grand quotidien Universul, révèle l’existence de centaines d’articles de presse rapportant des attaques de loups mangeurs d’hommes dans le pays durant deux décennies. Il s’agissait le plus souvent d’une meute ayant surpris un paysan attardé sur une route de campagne par un soir d’hiver. L’enregistrement de ces récits dans une base de données montre l’apparition, en diverses régions du pays, de séquences d’attaques concentrées sur quelques jours et quelques kilomètres carrés. Pareil synchronisme ne pouvant être le fruit de l’imagination des journalistes, on doit en conclure que la plupart des histoires étaient authentiques, ce que confirme un rapport officiel commandé par le gouvernement roumain au début du xx e siècle, qui recensa après enquête neuf personnes dévorées pour l’année 1900, chiffre identique à celui révélé par le dépouillement du grand quotidien Universul de la même année. L’histoire de Maria Berlovan, tuée et dévorée par des loups en février 1927, prouve que la prédation sur l’homme a perduré jusque dans l’entre-deux-guerres : publiées dans la presse de l’époque, les circonstances de son décès ont été enregistrées de manière officielle dans les archives, et le récit de sa mort tragique s’est transmis de génération en génération jusqu’à aujourd’hui.Abrégé : Over the interwar period, a search through Romanian newspapers, and more particularly the Universul, a major daily, turned up for these two decades hundreds of neswpaper articles reporting attacks by man-eating wolves nationwide. Most often, what had happened was that a wolfpack caught by surprise a straggling peasant on a countryside road on a winter evening. Entering these narratives in a database, we show that in several regions of the country there emerged a pattern of sequential attacks concentrated over a few days and a few square miles. Such a synchronicity cannot possibly have been invented by the reporters, which means than we have to accept that most of these stories were indeed fact-based. This is confirmed by the production of an official report compiled by order of the Romanian Parliament at the beginning of the twentieth century. Following an inquiry, this report recorded nine people eaten in the year 1900, a figure which matches exactly that produced through a search in the major daily Universul for the same year. The story of Maria Berlovan, published here for the first time, confirms that these were actual cases of predation in the interwar period; she died eaten by wolves in February 1927, an incident reported at the time by newspapers and officially recorded in the archives, while the narrative of her tragic death was passed on through the generations down to today.Abrégé : Resumen Un examen detenido de los periódicos rumanos de entreguerras, en particular del gran diario Universul revela la existencia de centenares de artículos relatando ataques de lobos devoradores de hombres en el país durante estos dos decenios. Se trataba, en la mayoría de los casos, de una manada que había sorprendido a un campesino atrasado en un camino rural, una noche de invierno. El registro de estos relatos en una base de datos muestra que, en varias comarcas del país, estos ataques se concentran en pocos días y en pocos kilómetros cuadrados. Tal sincronismo no pudiendo ser el fruto de la imaginación de los periodistas, tenemos que concluir que la mayoría de estos hechos eran auténticos, lo que confirma un informe oficial encargado por el gobierno rumano a principios del siglo XX, que contó nueve personas devoradas durante el año 1900, una cifra idéntica a la que pudimos deducir del estudio del diario Universul de este mismo año. La historia de Maria Berlovan, publicada aquí por primera vez, confirma la existencia de casos de ataque hasta entre las dos guerras; habiendo sido devorada por lobos en febrero 1927, su defunción fue registrada de manera oficial en los archivos y el relato de su muerte trágica se transmitió de generación en generación hasta hoy.
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Le dépouillement des journaux roumains de l’entre-deux-guerres, en particulier du grand quotidien Universul, révèle l’existence de centaines d’articles de presse rapportant des attaques de loups mangeurs d’hommes dans le pays durant deux décennies. Il s’agissait le plus souvent d’une meute ayant surpris un paysan attardé sur une route de campagne par un soir d’hiver. L’enregistrement de ces récits dans une base de données montre l’apparition, en diverses régions du pays, de séquences d’attaques concentrées sur quelques jours et quelques kilomètres carrés. Pareil synchronisme ne pouvant être le fruit de l’imagination des journalistes, on doit en conclure que la plupart des histoires étaient authentiques, ce que confirme un rapport officiel commandé par le gouvernement roumain au début du xx e siècle, qui recensa après enquête neuf personnes dévorées pour l’année 1900, chiffre identique à celui révélé par le dépouillement du grand quotidien Universul de la même année. L’histoire de Maria Berlovan, tuée et dévorée par des loups en février 1927, prouve que la prédation sur l’homme a perduré jusque dans l’entre-deux-guerres : publiées dans la presse de l’époque, les circonstances de son décès ont été enregistrées de manière officielle dans les archives, et le récit de sa mort tragique s’est transmis de génération en génération jusqu’à aujourd’hui.

Over the interwar period, a search through Romanian newspapers, and more particularly the Universul, a major daily, turned up for these two decades hundreds of neswpaper articles reporting attacks by man-eating wolves nationwide. Most often, what had happened was that a wolfpack caught by surprise a straggling peasant on a countryside road on a winter evening. Entering these narratives in a database, we show that in several regions of the country there emerged a pattern of sequential attacks concentrated over a few days and a few square miles. Such a synchronicity cannot possibly have been invented by the reporters, which means than we have to accept that most of these stories were indeed fact-based. This is confirmed by the production of an official report compiled by order of the Romanian Parliament at the beginning of the twentieth century. Following an inquiry, this report recorded nine people eaten in the year 1900, a figure which matches exactly that produced through a search in the major daily Universul for the same year. The story of Maria Berlovan, published here for the first time, confirms that these were actual cases of predation in the interwar period; she died eaten by wolves in February 1927, an incident reported at the time by newspapers and officially recorded in the archives, while the narrative of her tragic death was passed on through the generations down to today.

Resumen Un examen detenido de los periódicos rumanos de entreguerras, en particular del gran diario Universul revela la existencia de centenares de artículos relatando ataques de lobos devoradores de hombres en el país durante estos dos decenios. Se trataba, en la mayoría de los casos, de una manada que había sorprendido a un campesino atrasado en un camino rural, una noche de invierno. El registro de estos relatos en una base de datos muestra que, en varias comarcas del país, estos ataques se concentran en pocos días y en pocos kilómetros cuadrados. Tal sincronismo no pudiendo ser el fruto de la imaginación de los periodistas, tenemos que concluir que la mayoría de estos hechos eran auténticos, lo que confirma un informe oficial encargado por el gobierno rumano a principios del siglo XX, que contó nueve personas devoradas durante el año 1900, una cifra idéntica a la que pudimos deducir del estudio del diario Universul de este mismo año. La historia de Maria Berlovan, publicada aquí por primera vez, confirma la existencia de casos de ataque hasta entre las dos guerras; habiendo sido devorada por lobos en febrero 1927, su defunción fue registrada de manera oficial en los archivos y el relato de su muerte trágica se transmitió de generación en generación hasta hoy.

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