L'endroit et l'envers
Type de matériel :
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[...] Penser le mal, pour la victime, ce n’est pas lui chercher une réponse, une explication – il n’y en a pas –, c’est tenter de le mettre à distance de soi (de son être souffrant), de le contempler sur fond de vide béant en nous et au « Ciel », et de le laisser se consumer dans ce vide. C’est lui opposer une fin de non recevoir définitive en refusant de le répercuter par voie de violence et de vengeance, aussi légitime soit celle-ci. C’est prendre une toute autre direction en en faisant un « usage surnaturel », tout en demeurant profondément, passionnément humain.
Right side up,upside down To think evil, for the victim, is not to be after an answer, an explanation – there is none –, it is to try to establish a distance (from one’s suffering being), to contemplate it in the depth of the void within and above, and to let it consume there in the void. It is to oppose it a line of definitive refusal by means of violence and vengeance, whatever legitimate it might be. It is to follow quite another direction, making it into a « supernatural » use, though remaining deeply, passionately human.
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