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La psychanalyse n’a jusqu’ici que peu prêté attention aux diverses formes de violences psychologiques. Au contraire, elle s’est souvent employée à rendre confuse la distinction entre victime et bourreau, ou à banaliser voire même escamoter la violence subie. Plusieurs exemples en sont ici donnés, qui concernent les analystes parmi les plus célèbres. Racamier, puis d’autres psychanalystes se sont au contraire efforcés d’en dévoiler les contours et les mécanismes qui, d’une façon ou d’une autre, visent tous l’existence de l’enfant, sa reconnaissance et sa dignité. Parmi ces manœuvres perverses, l’expulsion dans l’autre des parties du moi clivées sont particulièrement redoutables. Elles aboutissent à la figure d’un abuseur lisse, innocent, et à celle d’une victime aliénée qui souvent ne sait même pas qu’elle l’est.

Psychoanalysis discovering violence Up till now, psychoanalysis has paid a loose attention to the different forms of psychological violence. On the contrary, it was often used to blur the distinction between victim and torturer, or made commonplace, it even hid the violence suffered.A few examples are given here, concerning some of the most famous analysts. Racamier, followed by other psychoanalysts tried to unveil the contours and mechanisms that, one way or the other, all aim for the existence of the child, his dignity and his own status. Amongst these perverse maneuvers, the expulsion within the other of the split parts of the ego are especially powerful. They amount to the smooth and innocent figure of the abuser and to an alienated victim who often doesn’t even know it.