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Cet article propose une revue de littérature critique des initiatives de m-Santé appliquées à l’Afrique subsaharienne pour esquisser des perspectives relatives à la santé des femmes et à la santé maternelle en milieu rural. La première section présente une synthèse des arguments portés par les partisans d’une montée en puissance de la m-Santé dans les initiatives internationales. La deuxième section propose de discuter ces arguments. La thèse selon laquelle la m-santé serait un facteur favorable à la santé maternelle dans les milieux défavorisés doit être sérieusement relativisée. Sa principale faiblesse est de nécessiter des prérequis qui font encore largement défaut aux pays pauvres. Parmi ces prérequis figurent en particulier l’amélioration substantielle des services de santé de base et l’implication de la puissance publique comme véritable coordinateur de la politique de santé. Si ces conditions ne sont pas réunies, la promotion de la m-santé pourrait renforcer la fragmentation des systèmes de santé au détriment des plus pauvres.

M-health as a tool for improving maternal health in Subsaharan Africa: a critical review of argumentsThis article offers a critical overview on the literature about m-Health initiatives implemented in Sub-Saharan Africa. The aim is to outline new perspectives regarding women’s health and maternal health in remote areas. The first section of this article is a synthesis of arguments promoted by m-Health advocates. The second section questions those arguments. The thesis supporting the idea that m-health would be a favorable factor for maternal health in disadvantaged areas needs to be seriously nuanced. Its main weakness is to ask for prerequisites that are still lacking in low and middle-income countries. Among them, the substantial improvement of basic health services and the involvement of the public authorities as coordinators of health policies are significant. If those conditions are not met, the promotion of m-health could reinforce the fragmentation of healthcare systems at the expense of the poorest people.