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La déclaration adoptée le 13 Novembre 2017 par l’UNESCO établit une liste restreinte de principes éthiques qui ont vocation à guider la prise de décision et l’élaboration des politiques de lutte contre le changement climatique à tous les niveaux, aussi bien local, que national, régional et international. Elle s’adresse dans cette perspective aussi bien aux décideurs politiques et institutionnels qu’aux entreprises, aux associations et aux individus, afin de mobiliser l’ensemble de la société pour faire face au changement climatique. Si les buts que se sont donnés les rédacteurs de la déclaration paraissent sans nul doute encourageants et pleinement justifiés au regard de la nécessité d’une action globale en la matière, l’on ne peut en revanche manquer de s’interroger sur l’instrument choisi pour les mettre en œuvre, l’éthique. Ce choix suggère en effet un texte affecté de deux limites évidentes, à défaut d’être rédhibitoires : un caractère non contraignant d’une part et une crédibilité limitée résultant de l’utilisation des valeurs d’autre part. Dans ces conditions, une question s’impose inévitablement : pourquoi l’éthique ?

The declaration adopted on 13 November 2017 by UNESCO establishes a short list of ethical principles to guide decision-making and policy development in the fight against climate change at all levels, including local, national, regional and international levels. In this perspective, it addresses political and institutional decision-makers as well as companies, associations and individuals, in order to mobilize society as a whole to tackle climate change. While the aims set by the drafters of the declaration undoubtedly seem encouraging and fully justified considering the need for global action in this area, one cannot but wonder about the instrument chosen to implement them, namely ethics. This choice suggests a text with two obvious, if not crippling, limits: a non-binding character on the one hand and limited credibility resulting from the use of values on the other hand. Under these conditions, a question inevitably arises: why ethics?