Intérêt du bilan allergologique dans la levée de l’étiquette « d’allergie aux bêtalactamines »
Type de matériel :
68
IntroductionConfirmed hypersensitivity to beta-lactams remains overestimated. The impact of a diagnosis by excess or by default is major. Our work aims to describe the allergy workup approach to suspicion of hypersensitivity to beta-lactams through a series of patients in the Tunisian population.MethodsCross-sectional study focused on a sample of patients presenting hypersensitivity to beta-lactams collected in the allergology “C” department of Mami Ariana Hospital between January 2007 and June 2022.ResultsNinety-eight patients (37 men, 61 women) with an average age of 37.8 years had a suspected allergy to beta-lactam antibiotics. The most common clinical manifestations included: urticaria (n = 73), angioedema (n = 15), anaphylactic shock (n = 13), dyspnea (n = 34), bronchospasm (n = 9), and digestive signs (n = 47). The route of drug administration was the oral route in 83.3 % of cases. The allergy workup was carried out on average 5.5 months after the last presumed drug reaction. Prick tests at pure recommended concentrations were positive in 17 cases (17.3 %) while IDRs were positive in 14 cases. An allergy to cephalosporins was observed in 6 cases. The drug provocation tests performed in 65 patients with negative skin tests were positive in 10 cases. At the end of the allergy workup, the diagnosis of beta-lactam allergy was confirmed in 41 patients (19.3 %).ConclusionAllergy to beta-lactams is not uncommon. Beta-lactam skin tests have good diagnostic and predictive value for true beta-lactam allergy.
IntroductionLa surestimation de la fréquence de l’hypersensibilité aux bêtalactamines constitue un problème majeur de santé publique. L’impact d’un diagnostic par excès ou par défaut est majeur. Le but est d’évaluer l’apport du bilan allergologique dans le désétiquetage d’hypersensibilité aux bêtalactamines à travers une série de patients dans la population tunisienne.MéthodesÉtude transversale ayant porté sur un échantillon de patients présentant des manifestations d’hypersensibilité aux BL colligés au service d’allergologie « C » de l’hôpital Mami Ariana entre janvier 2007 et juin 2022.RésultatsQuatre-vingt-dix-huit patients (37 hommes, 61 femmes) âgés en moyenne de 37,8 ans présentaient une suspicion d’allergie aux bêtalactamines. Les manifestations cliniques les plus fréquentes regroupaient urticaire (n = 73), œdème de Quincke (n = 15), choc anaphylactique (n = 13), dyspnée (n = 34), bronchospasme (n = 9) et signes digestifs (n = 47). Le délai moyen d’installation des signes cliniques par rapport à la dernière prise médicamenteuse était de 37,9 minutes. La voie d’administration médicamenteuse était la voie orale dans 83,3 % des cas. Le bilan allergologique était réalisé en moyenne 5,5 mois après la dernière réaction présumée médicamenteuse. Les pricks tests aux concentrations pures recommandées étaient positifs dans 17 cas (17,3 %) alors que les intradermo-réactions étaient positives dans 14 cas. Une allergie croisée aux céphalosporines était constatée dans 6 cas. Le test de provocation orale réalisé chez 65 patients ayant des tests cutanés négatifs était positif dans 10 cas. Au terme du bilan allergologique, le diagnostic d’allergie aux bêtalactamines était confirmé chez 41 patients (19,3 %).ConclusionL’allergie aux bêtalactamines n’est pas rare. Les tests cutanés aux bêtalactamines ont une bonne valeur diagnostique et prédictive de l’allergie vraie aux bêtalactamines.
Réseaux sociaux