43

La cryoconservation des ovocytes représente un grand progrès des techniques d’aide médicale à la procréation (AMP) dans le domaine de l’infertilité, en prévention avant un traitement pouvant détruire le capital folliculaire ovarien, ou pour faciliter le don d’ovocytes. Faut-il pour autant proposer une autoconservation « de précaution » aux femmes qui n’ont pas encore d’enfant ? Cette offre va-t-elle satisfaire un désir ou créer une dépendance ? Peut-elle combler l’aspiration des femmes à l’autonomie, ou au contraire les asservir à une technique dont il ne leur est pas toujours dit qu’elle est lourde et contraignante ? Est-elle un moyen d’émancipation ou contribue-t-elle à une prise de risques sous-estimés, pour une utilité incertaine et un résultat non garanti ?