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L’auteure explore les principales difficultés rencontrées par le psychanalyste dans l’analyse des patients limites ; elle met l’accent sur la manière spécifique qu’ont de tels patients de mettre à l’épreuve le fonctionnement mental de l’analyste et souligne les éléments les plus saillants de la dynamique transféro-contre-transférentielle. Elle relève certains paradoxes qui caractérisent la relation analytique avec de tels patients qui tout en recherchant constamment le contact avec l’objet le perçoivent par la suite comme insoutenable et traumatique. Sur la base d’un matériel clinique très détaillé, l’auteure montre que, quel que soit le modèle théorico-clinique adopté, le maniement de leur intense destructivité constitue le problème technique spécifique posé par ces patients. Les difficultés contre-transférentielles sont inévitablement prédominantes avec de tels patients en raison de la menace constante de destruction de la relation analytique. Il est crucial et compliqué de maintenir un équilibre entre la reconnaissance légitime en miroir du narcissisme primaire et la reconnaissance, voire le contrôle des attentes et attaques narcissiques qui menacent le lien analytique. L’article examine les principaux facteurs thérapeutiques et antithérapeutiques, en insistant sur l’importance de l’analyse du contre-transfert et de l’autoanalyse comme moyens d’accéder à des éléments non encore représentés, tant chez le patient que chez l’analyste. Une attention particulière est donnée au rôle joué par la subjectivité et l’ enactment de l’analyste.