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RésuméChute – Atterrissage – Ascension constituent à l’adolescence un processus qui comporte toujours une certaine dimension de violence. Mais cette dernière peut se pencher soit du côté du non-être, du non-sens, du détruire et de la mort, soit du côté de l’être, du sens, du créer et de la vie. L’opposition entre les forces de liaison et de déliaison du sujet joue un rôle déterminant dans un tel mouvement. Il en est de même pour la part tenue par l’entourage familial et le contexte socioculturel. Or souvent la violence est présente dans ce dernier, parfois de façon massive. Tel est le cas de la Colombie d’aujourd’hui.A partir de son « épreuve du quotidien » dans un tel pays et de son travail de clinicien avec des adolescents confrontés à la violence, l’auteur cherche à abstraire quatre modalités d’entrave au processus de subjectivation inhérent à cette période de la vie. Leur portée parvient néanmoins à transcender le seul contexte local et peut s’avérer pertinente pour d’autres situations, dans l’ailleurs.L’auteur soutient, pour terminer, quelques hypothèses sur la possibilité qui reste ouverte, malgré les circonstances, pour que les adolescents confrontés à la violence deviennent des sujets vivants et créatifs. C’est la prise de conscience de la violence et ses dangers et la lutte contre les fléaux – et non la violence - qui sont force vitale et source d’espoir. La participation de l’autre est essentielle dans une telle tâche.

The adolescent in a violent societyFalling – Landing - Climbing during adolescence are part of a process which always includes a violent dimension. But this dimension may be oriented either towards not-being, no-meaning, destruction or death or towards being, meaning, creation and life. The opposition between the subject’s binding and unbinding forces play a key role in such movement. The same happens in the case of the function of the family milieu and the social and cultural context. Violence can be present in this context in a massive way. Such is the case of Colombia today.Based on the « day to day test » in the country and on the work with adolescents confronted with violence, the author tries to abstract four modalities of obstacles to the process of becoming a subject during this life stage. The scope of these modalities might transcend the local sphere and be pertinent in other situations elsewhere.Finally, the author presents some hypothesis about the possibility, always open in spite of the circumstances, of becoming creative and living subjects for the adolescents delaying with violence. Becoming aware of violence and its risks and struggling against disasters - but not violence- are a vital force and source of hope. The participation of the other is essential in such task.

ResumenCaída – Aterrizaje – Ascenso constituyen en la adolescencia un proceso que incluye siempre una cierta dimensión de violencia. Mas esta última puede orientarse ya sea hacia el no-ser, el sin-sentido, el destruir y la muerte, ya sea hacia el ser, el sentido, el crear y la vida. La oposición entre las fuerzas de ligazón y de desligazón del sujeto desempeña un rol determinante en un movimiento semejante. Lo mismo puede decirse de la función ejercida por el entorno familiar y el contexto sociocultural. Ahora bien, con frecuencia la violencia está presente en este último, a veces de manera masiva. Tal es el caso de la Colombia de hoy.A partir de su « prueba de lo cotidiano » en tal país y de su trabajo clínico con adolescentes confrontados a la violencia, el autor busca abstraer cuatro modalidades de obstáculo al proceso de subjetivación inherente a este periodo de la vida. Su alcance logra trascender empero el solo contexto local y puede resultar pertinente para otras situaciones, en el allende.El autor sostiene, para terminar, algunas hipótesis sobre la posibilidad que permanece abierta, a pesar de las circunstancias, para que los adolescentes confrontados a la violencia devengan sujetos vivientes y creativos. La toma de consciencia de la violencia y sus peligros y la lucha contra los desastres – y no la violencia – son la fuerza vital y la raíz de la esperanza. La participación del otro resulta esencial en una tarea semejante.