Épouser l’essuf (l’invisible) : rites de passages et de guérison chez les Touaregs de l’Ahaggar (Sahara algérien)
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Cet article concerne le traitement de l’infortune et de la maladie dans le cadre de représentions autochtones au sein d’une population saharienne à tradition nomade. Il met en jeu le rapport de l’homme touareg à l’espace invisible de l’ essuf. Le tout se déroule dans un contexte de modernité, offert par un nouvel espace, celui de la périphérie urbaine de la ville de Tamanrasset. Parmi les rites qui cyclent la vie du Touareg. un des premiers est le rite de la nomination, isem en langue touarègue, qui donne lieu à des festivités. Au cours de l’enfance, l’éducation prend en charge les nombreuses représentations sociales liées à l’univers qui entoure les hommes en mobilisant un potentiel symbolique de pratiques sacrées. Plus tard, le mariage, acte d’alliance accompagné d’une série de transactions, est aussi un rite de passage. De même, la reconnaissance ou l’identification d’un état de bien-être ou de mal-être place le corps comme médiateur entre le monde profane et le monde sacré...
Joining the essuf (the invisible) : rites of passage and healing in the Tuareg population of Ahaggar (Algerian Sahara)This article is about how misfortune and illness are treated within a Saharan nomadic tradition population. It involves the relation of the Saharan Tuareg to the invisible area of “Essuf”. All this takes place in a modern context offered by a new space, the Saharan town of Tamanrasset and its surroundings. A range of rites accompanies the Tuareg life starting from birth through the rite of giving name, “Isem” in Tuareg language, and the festivities that ensue. Throughout childhood, the upbringing gives a frame to many social representations related to the world around them, raising a symbolic potential of sacred practices. Marriage, an act of alliance accompanied by a set of transactions, is also a rite of passage. Similarly, recognition or identification of a state of well-being or ill-being places the body as mediator between the profane and sacred world.
Este artículo trata del tratamiento del infortunio y de la enfermedad en el contexto de representaciones autóctonas en el seno de una población sahariana de tradición nómada. El estudio muestra la relación entre el hombre touareg y el espacio invisible del essuf, en medio de la modernidad de los espacios de la periferia urbana de la ciudad de Tamanrasset. Dentro de los ritos que ritman la vida del hombre Touareg, uno de los primeros es el rito de la nominación, isem en lengua touareg, que da lugar a festividades. Durante la infancia la educación se ocupa de las numerosas representaciones sociales asociadas al universo alrededor de los hombres, movilizando un potencial simbólico de prácticas sagradas. Más tarde, el matrimonio, acto de alianza acompañado de une serie de transacciones, es también un ritual de pasaje. Además, el reconocimiento o la identificación de un estado de bienestar ou de malestar sitúa el cuerpo como mediador entre el mundo profano y el mundo sagrado.
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