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Souveraineté(s) kanake(s) au pays du nickel (Nouvelle-Calédonie)

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2021. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Le principal combat mené par les Kanaks en Nouvelle-Calédonie depuis la seconde moitié des années 1970 est celui de l’émancipation de la tutelle française pour fonder une nation indépendante, avec une population non kanake dont la délimitation des contours a fait l’objet d’âpres négociations dans les différents accords politiques qui émaillent la décolonisation accompagnée du pays. À partir des années 1980, les indépendantistes ont milité également pour le contrôle de la ressource nickel, via un actionnariat semi-public d’entreprise, afin que l’exploitation minière profite au territoire et rompe avec la logique d’économie assistée qui le caractérise. Mais à l’occasion de l’implantation d’une transnationale « hors sol » au sud, une mobilisation de type autochtoniste a attiré l’attention en déployant une critique écologiste de l’activité minière tout en réclamant un droit de regard sur son exploitation, au niveau local comme pour le groupe kanak. Cet article interroge le sens de ce combat. Refusant l’interprétation essentialiste d’une symbiose des peuples autochtones avec la nature, forcément en lutte contre l’extractivisme (que dément le nationalisme kanak), il considère plutôt l’argument sous l’angle d’une quête de représentation politique de l’ethnie. Il se penche alors sur les conditions politiques de l’actualisation des clivages ethniques sous cette forme, pour mieux souligner que la défense de l’environnement est avant tout, pour tous les Kanaks, une affaire locale.Abrégé : The main struggle waged by the Kanaks in New Caledonia since the second half of the 1970s has been that of emancipation from French tutelage to found an independent nation, with a non-Kanak population whose boundaries have been the subject of bitter negotiations in the various political agreements that have punctuated the decolonization of the country. From the 1980s onwards, the pro-independence movement also campaigned for control of the nickel resource, via a semi-public shareholding in companies, so that mining would benefit the territory and break with the logic of the assisted economy that characterizes it. However, when a transnational company was set up in the south, an indigenous mobilization drew attention to the fact that it was deploying an environmentalist critique of mining activity while demanding a right to control its exploitation, both at the local level and for the Kanak group. This article questions the meaning of this struggle. Refusing the essentialist interpretation of a symbiosis of indigenous peoples with nature, necessarily in struggle against extractivism (which Kanak nationalism denies), it rather considers the argument from the angle of a quest for political representation of the ethnic group. It then examines the political conditions of the actualization of ethnic cleavages in this form, in order to better underline that the defense of the environment is above all, for all Kanaks, a local matter.
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Le principal combat mené par les Kanaks en Nouvelle-Calédonie depuis la seconde moitié des années 1970 est celui de l’émancipation de la tutelle française pour fonder une nation indépendante, avec une population non kanake dont la délimitation des contours a fait l’objet d’âpres négociations dans les différents accords politiques qui émaillent la décolonisation accompagnée du pays. À partir des années 1980, les indépendantistes ont milité également pour le contrôle de la ressource nickel, via un actionnariat semi-public d’entreprise, afin que l’exploitation minière profite au territoire et rompe avec la logique d’économie assistée qui le caractérise. Mais à l’occasion de l’implantation d’une transnationale « hors sol » au sud, une mobilisation de type autochtoniste a attiré l’attention en déployant une critique écologiste de l’activité minière tout en réclamant un droit de regard sur son exploitation, au niveau local comme pour le groupe kanak. Cet article interroge le sens de ce combat. Refusant l’interprétation essentialiste d’une symbiose des peuples autochtones avec la nature, forcément en lutte contre l’extractivisme (que dément le nationalisme kanak), il considère plutôt l’argument sous l’angle d’une quête de représentation politique de l’ethnie. Il se penche alors sur les conditions politiques de l’actualisation des clivages ethniques sous cette forme, pour mieux souligner que la défense de l’environnement est avant tout, pour tous les Kanaks, une affaire locale.

The main struggle waged by the Kanaks in New Caledonia since the second half of the 1970s has been that of emancipation from French tutelage to found an independent nation, with a non-Kanak population whose boundaries have been the subject of bitter negotiations in the various political agreements that have punctuated the decolonization of the country. From the 1980s onwards, the pro-independence movement also campaigned for control of the nickel resource, via a semi-public shareholding in companies, so that mining would benefit the territory and break with the logic of the assisted economy that characterizes it. However, when a transnational company was set up in the south, an indigenous mobilization drew attention to the fact that it was deploying an environmentalist critique of mining activity while demanding a right to control its exploitation, both at the local level and for the Kanak group. This article questions the meaning of this struggle. Refusing the essentialist interpretation of a symbiosis of indigenous peoples with nature, necessarily in struggle against extractivism (which Kanak nationalism denies), it rather considers the argument from the angle of a quest for political representation of the ethnic group. It then examines the political conditions of the actualization of ethnic cleavages in this form, in order to better underline that the defense of the environment is above all, for all Kanaks, a local matter.

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