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RésuméLes capitales des États-Unis, cas-type du pays neuf qui allie la sortie et la création d’empire, offrent deux facettes de la néotoponymie : remplacer l’ancienne et en créer une nouvelle. Le temps long du processus mobilise des référents extérieurs et intérieurs. Le palimpseste toponymique actuel renvoie à des échelles et acteurs différents, entre aspirations locales, marketing territorial et géopolitique nationale. La toponymie précoloniale a été conservée et la restauration de la toponymie autochtone n’est pas d’actualité. La stabilité toponymique que l’on observe depuis la fin du xixe siècle serait ainsi l’un des derniers bastions de la construction géopolitique initiale.

American State capitals, a type-case of new countries that combine withdrawal from an empire with empire creation, show the two sides of neotoponymy: removing the old name and creating a new name. The long timeline of the processes leads to a mix of foreign and domestic references. Today’s toponymical palimpsest alludes to different scales and actors, between local aspirations, geo-marketing, and national geopolitics. Pre-colonial toponymy was kept and the restoration of native toponyms is no longer an issue. The toponymical stability since the end of 19th century might thus be one of the last bastions of the initial geopolitical construct.