La métaphysique, dernier mot de la morale cartésienne ? Descartes et les émotions intérieures
Type de matériel :
63
À partir de trois indécisions frappant le concept d’« émotion intérieure de l’âme » (§ 1), on décrit ici les situations topiques où il se déploie (§ 2) et on met en lumière la passivité de l’âme qu’il suppose (§ 3). Dans la mesure où l’émotion intérieure dit l’irréductibilité de l’affectivité à la causalité somatique, il apparaît que ses deux objets privilégiés se donnent finalement comme les deux étants suprêmes de la métaphysique, à savoir l’ ego et Dieu (§ 4), au point que la morale rejoue ici la métaphysique – et que la métaphysique soit le dernier mot de la morale cartésienne (§ 5).
On the basis of three indecisions threatening the concept of « internal emotion of the soul » (§ 1), one describe here the topical situations where it is deployed (§ 2) and one bring to light the passivity of the soul it supposes (§ 3). In sofar as internal emotions signify the irreducibility of the affectivity to somatic causality, their two privileged objects seem to be the supreme beings of Cartesian metaphysics, namely the ego and God (§ 4), to the point that morality replays here metaphysics – and metaphysics is the last word of the Cartesian morality (§ 5).
Réseaux sociaux