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La théorie leibnizienne du « conflit des possibles » était une alternative curieuse à la fois aux explications traditionnelles de la création et à l’explication cartésienne de « l’auto-assemblage » de l’univers à partir de particules matérielles. Cependant il est difficile de rendre compte du « mécanisme métaphysique » au moyen duquel les unités élémentaires, les monades, dont l’appartenance à un monde possible donné repose sur leur compossibilité, pourraient s’assembler en un ensemble de mondes discrets. L’article examine la difficulté et la question de savoir si un mécanisme métaphysique – incluant quelque divin algorithme – pourrait sélectionner des mondes contenant non seulement de l’ordre et de la beauté mais encore des esprits capables de discerner la vérité.

Leibniz’s semi-secret theory of the “striving possibles” was an intriguing alternative both to traditional hexameral accounts and to the Cartesian account of the self-assembly of the universe from material particles. But it is difficult to model the “metaphysical mechanism” by means of which the elementary units, monads, whose principle of belonging to a given possible world consisted in their compossibility, could assemble into a set of discrete worlds. The essay explores this difficulty and the question whether any metaphysical mechanism – including some divine algorithm – could select for worlds containing not only order and beauty but also truth-discerning minds.