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Notre article reprend la distinction du milieu et de l’ambiance qu’avait étudiée en son temps Leo Spitzer. Il vise à accentuer la différence entre une conception objectiviste de l’environnement et une conception qui laisse place à la résonance affective de ce qui nous entoure. L’ambiance est un milieu rendu sensible par sa présence affective et influente. Pour ce faire, notre travail questionne le concept de « médiance » d’Augustin Berque qui prétend réformer le concept trop physicaliste et déterministe de milieu et en montre néanmoins les limites, en plaidant pour une médialité ambiancielle qui se serait définitivement détachée des références à la structure sujet-objet et à l’idée d’un conditionnement psycho-physique du milieu.

Our article takes up the distinction between milieu and ambiance that Leo Spitzer studied in his time. It aims to emphasise the difference between an objectivist conception of the environment and a conception that leaves room for the affective resonance of what surrounds us. The milieu is a medium made sensitive by its affective and influential presence. To this end, our work questions Augustin Berque’s concept of “mediance”, which claims to reform the overly physicalist and deterministic concept of milieu and nevertheless shows its limits, by arguing for an ambiancial mediality that would be definitively detached from references to the subject-object structure and the idea of a psycho-physical conditioning of the milieu.