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L’édition des Dernières Leçons de Benveniste au Collège de France est un évènement dans la mesure où plus de trente ans après la publication du deuxième volume des Problèmes de linguistique générale, elle contribue à dévoiler les dernières réflexions du linguiste. Ces réflexions étaient inédites. Certes, nous retrouverons, en lisant les sept premiers cours, le même mouvement de pensée qui anime l’article « Sémiologie de la langue » qu’É. Benveniste rédige et publie les mêmes années, 1968 et 1969, que celles où se tiennent ces cours, mais nous voyons se développer devant nous toute une histoire et une réflexion sur l’écriture que nous ne pouvons lire dans aucune des publications du linguiste, alors même que son intérêt pour l’écriture est répété. É. Benveniste interroge l’acte même d’écrire, de grapher, et pour cela cherche à comprendre comment s’est établi le lien entre la langue et l’écriture en s’interrogeant sur la façon dont elle a été inventée sans toutefois, précise-t-il, rechercher l’« origine de l’écriture » ; il expose les diverses solutions de la « représentation graphique » que les hommes ont trouvé pour signifier.