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Dépasser les frontières discriminatoires du corpus à enseigner

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2020. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Et si la question des discriminations xénophobes commençait, pour les enseignants de lettres, par la question du corpus à enseigner ? Ce corpus, en tant qu’il maintient une distinction problématique entre littérature française, nationale, d’une part, et littératures francophones, étrangères, d’autre part, soulève, quand on l’analyse de près, des points de complexité liés à l’héritage de la colonisation dans notre société contemporaine, aux mécanismes de domination impliqués par la racialisation et à la difficulté de penser sereinement la différence au sein du discours universaliste républicain régissant notre société et son école. Or n’est-il pas possible de penser dans le paradoxe ? N’est-il pas possible d’envisager une pensée de la différence qui ne conduise pas aux replis communautaires, mais au contraire, soit l’élément premier qui permette d’envisager la construction d’un vouloir vivre collectif, et même (tant pis si l’expression peut paraitre galvaudée) celle d’un monde meilleur ? L’étude prend l’exemple de trois poètes, slameurs et rappeurs contemporains, aux origines diverses, Marc Alexandre Oho Bambe, Kalimat et Houssein Rohân, aisément abordables dans le secondaire comme à l’université, et dont les parcours individuels montrent l’inanité des partitions « littérature française » / « littérature francophone », tant ils ont une conception du monde et de la poésie en partage. Tous trois proposent, à travers une pensée de l’identité en mouvement, élaborée à partir d’une vision de la différence non figée, l’utopie réalisée d’un monde pleinement humaniste.
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Et si la question des discriminations xénophobes commençait, pour les enseignants de lettres, par la question du corpus à enseigner ? Ce corpus, en tant qu’il maintient une distinction problématique entre littérature française, nationale, d’une part, et littératures francophones, étrangères, d’autre part, soulève, quand on l’analyse de près, des points de complexité liés à l’héritage de la colonisation dans notre société contemporaine, aux mécanismes de domination impliqués par la racialisation et à la difficulté de penser sereinement la différence au sein du discours universaliste républicain régissant notre société et son école. Or n’est-il pas possible de penser dans le paradoxe ? N’est-il pas possible d’envisager une pensée de la différence qui ne conduise pas aux replis communautaires, mais au contraire, soit l’élément premier qui permette d’envisager la construction d’un vouloir vivre collectif, et même (tant pis si l’expression peut paraitre galvaudée) celle d’un monde meilleur ? L’étude prend l’exemple de trois poètes, slameurs et rappeurs contemporains, aux origines diverses, Marc Alexandre Oho Bambe, Kalimat et Houssein Rohân, aisément abordables dans le secondaire comme à l’université, et dont les parcours individuels montrent l’inanité des partitions « littérature française » / « littérature francophone », tant ils ont une conception du monde et de la poésie en partage. Tous trois proposent, à travers une pensée de l’identité en mouvement, élaborée à partir d’une vision de la différence non figée, l’utopie réalisée d’un monde pleinement humaniste.

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