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Par le récit d’une expérience autour de pratiques de lectures menée avec des mères et des enfants de milieux populaires, est questionné ici le processus d’acculturation aux modes de pensée littéraciés. La contribution interroge les manières dont l’enfant de milieu populaire peut sortir de son rapport oral-pratique au monde pour mettre le langage à distance, le traiter comme un objet autonome, condition nécessaire à la réussite scolaire. Cette question est abordée à partir du prisme de l’engagement (celui des enfants et celui des mères) et de l’ empowerment. La réflexion porte enfin sur l’acculturation à la culture écrite des enfants de milieux populaires, et sur ce qu’elle gagnerait à s’effectuer au rythme de celui de leur mère plutôt qu’en rupture avec les modes acquis lors de la socialisation familiale.