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Un geste rituel : le signe de croix au Moyen Âge

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2023. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Les rituels sont un objet commun aux anthropologues et aux historiens. La société médiévale, du fait notamment du poids de l’Église, a connu une multitude de rituels de toutes sortes. Le choix se porte ici sur le plus petit – mais sans doute le plus important – des gestes rituels chrétiens, le signe de croix, accompli isolément ou comme partie de séquences rituelles plus complexes. Il est omniprésent, universel, et (quoique sous conditions) à la portée de tous : clercs et laïcs, femmes et hommes. Il est tantôt transitif (servant à bénir une personne ou un objet), tantôt réflexif (on parle d’« autosignation »). Il est attesté et fait l’objet de commentaires des théologiens et des liturgistes depuis les tout premiers siècles du christianisme. Trois types de sources sont ici utilisés : normatives (dès l’Antiquité tardive puis dans les sommes liturgiques des xiie et xiiie siècles), subjectives (le signe de croix utilisé comme une arme contre les démons, de l’aveu du cistercien Richalm de Schöntal vers 1200) et narratives (les exempla des prédicateurs des xiiie et xive siècles). Des miniatures de manuscrits enluminés sont aussi convoquées. L’importance extrême du geste justifie une description précise de son mouvement (haut/bas toujours, mais gauche/droite ou droite/gauche ?), de ses effets sur soi et sur autrui, et de sa dimension affective qui, par-delà l’approche structurale, ouvre une voie commune prometteuse à l’histoire et à l’anthropologie des sensibilités.Abrégé : ‪Rituals are a subject shared by anthropologists and historians. Largely as a result of the influence of the Church, medieval society had a multitude of rituals of all kinds. We have chosen here to focus on the smallest – but undoubtedly most important – of Christian ritual gestures, the sign of the cross, whether performed in isolation or as part of more complex ritual sequences. It is ubiquitous, universal, and (albeit conditionally) available to all: clerics and laity, women and men. It is sometimes transitive (used to bless a person or an object), sometimes reflexive (known as « self-signification »). It has been documented and commented on by theologians and liturgists since the earliest centuries of Christianity. Three types of source are used here : normative (from late Antiquity, then in the liturgical sums of the twelfth and thirteenth centuries), subjective (the sign of the cross used as a weapon against demons, according to the Cistercian Richalm of Schöntal in around 1200) and narrative (the exempla of thirteenth- and fourteenth-century preachers). The extreme importance of the gesture justifies a precise description of its movement (always top-down, but left-right or right-left ?), its effects on oneself and on others, and its affective dimension which, beyond the structural approach, opens up a promising common path to the history and anthropology of sensibilities.‪
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Les rituels sont un objet commun aux anthropologues et aux historiens. La société médiévale, du fait notamment du poids de l’Église, a connu une multitude de rituels de toutes sortes. Le choix se porte ici sur le plus petit – mais sans doute le plus important – des gestes rituels chrétiens, le signe de croix, accompli isolément ou comme partie de séquences rituelles plus complexes. Il est omniprésent, universel, et (quoique sous conditions) à la portée de tous : clercs et laïcs, femmes et hommes. Il est tantôt transitif (servant à bénir une personne ou un objet), tantôt réflexif (on parle d’« autosignation »). Il est attesté et fait l’objet de commentaires des théologiens et des liturgistes depuis les tout premiers siècles du christianisme. Trois types de sources sont ici utilisés : normatives (dès l’Antiquité tardive puis dans les sommes liturgiques des xiie et xiiie siècles), subjectives (le signe de croix utilisé comme une arme contre les démons, de l’aveu du cistercien Richalm de Schöntal vers 1200) et narratives (les exempla des prédicateurs des xiiie et xive siècles). Des miniatures de manuscrits enluminés sont aussi convoquées. L’importance extrême du geste justifie une description précise de son mouvement (haut/bas toujours, mais gauche/droite ou droite/gauche ?), de ses effets sur soi et sur autrui, et de sa dimension affective qui, par-delà l’approche structurale, ouvre une voie commune prometteuse à l’histoire et à l’anthropologie des sensibilités.

‪Rituals are a subject shared by anthropologists and historians. Largely as a result of the influence of the Church, medieval society had a multitude of rituals of all kinds. We have chosen here to focus on the smallest – but undoubtedly most important – of Christian ritual gestures, the sign of the cross, whether performed in isolation or as part of more complex ritual sequences. It is ubiquitous, universal, and (albeit conditionally) available to all: clerics and laity, women and men. It is sometimes transitive (used to bless a person or an object), sometimes reflexive (known as « self-signification »). It has been documented and commented on by theologians and liturgists since the earliest centuries of Christianity. Three types of source are used here : normative (from late Antiquity, then in the liturgical sums of the twelfth and thirteenth centuries), subjective (the sign of the cross used as a weapon against demons, according to the Cistercian Richalm of Schöntal in around 1200) and narrative (the exempla of thirteenth- and fourteenth-century preachers). The extreme importance of the gesture justifies a precise description of its movement (always top-down, but left-right or right-left ?), its effects on oneself and on others, and its affective dimension which, beyond the structural approach, opens up a promising common path to the history and anthropology of sensibilities.‪

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