« Déguisé en Suisse » : les « Suisses » de Molière et leur langage
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Le prétendu charabia des gardes suisses s’impose naturellement à l’attention de Molière, en raison de la présence des gardes suisses à la cour. Le public des comédies-ballets connaît cette « langue suisse », aisée à imiter, et dont l’effet comique est par conséquent garanti. Cet article étudie quelques propriétés de ce « suisse » exploité par Molière, et situe cette caricature linguistique dans le contexte de l’histoire des gardes suisses. Il propose enfin quelques considérations sur les fonctions poétologiques des langues défectueuses ou déviantes dans un texte littéraire.
In some of his comedies Molière plays with the alleged gibberish of the Royal Swiss guards. Given their omnipresence at court, the target audience of Molière’s “comédies-ballets” was familiar with the Swiss accent. It was easy to imitate for the actors, and therefore a guaranteed source of laughter. In this paper, I first describe some linguistic properties of Molière’s “Swiss” and try to situate it in the historical context of the Swiss guards from the sixteenth to the nineteenth centuries. Finally I propose some more general thoughts on the functions of deficient and deviant language in literary texts.
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