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Cet article examine les six scénographies réalisées par Giacomo Torelli pour la création de l’Andromède de Pierre Corneille. Sur la base du texte et des images, il montre que la conception de Torelli respecte l’unité de lieu, mais décompose le cadre de l’action dans des perspectives séparées comme une juxtaposition. L’accent est mis ici sur le lien sémantique entre la perspective scénique et l’action présentée devant elle, afin de montrer clairement que les scénographies de Torelli sont conçues comme un renforcement esthétique de l’action mise en scène. Cela inclut également l’utilisation de machines volantes pour séparer les dieux des humains via la direction du mouvement vertical ou pour faire disparaître les monstres dans le plancher du théâtre. Tout cela se fait à l’aide d’une utilisation élaborée des machines, ce qui augmente le caractère spectaculaire de la pièce de théâtre. Un deuxième aspect qui mérite l’attention dans ce contexte est la pratique de Torelli qui consiste à réutiliser des scénographies individuelles (ou des pièces détachées) dans différentes pièces de théâtre.

This paper studies the six scenographies created by Giacomo Torelli for Pierre Corneille’s Andromède. Based on the text and the images, it shows that Torelli’s design respected the unity of place, but decomposed the framework of the action into separate perspectives. The emphasis here is on the semantic link between the stage set and the action presented in front of it, in order to show that Torelli’s scenographies are conceived as an aesthetic reinforcement of the action. This also includes the use of flying machines in order to separate gods from humans via the direction of the vertical movement or in order to make monsters disappear in the theater floor. The elaborate use of machines increased the drama of the play. A second aspect that deserves attention in this context is Torelli’s practice of reusing stage sets (or parts of them) in different plays.