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À l’âge classique, le compliment est par excellence un rituel de civilité. Pourtant, ses définitions soulignent son ambivalence : le complimenteur peut aisément passer pour incivil s’il se montre importun ou flagorneur. Or, il ne suffit pas, pour en maîtriser l’usage, d’apprendre par cœur les formules délivrées par les traités. Les meilleurs complimenteurs sont ceux qui savent emprunter la voie de l’incivilité volontaire, dont ils font le gage de leur politesse, tout autant que de leur sincérité.

In the classical age, the compliment is a ritual of civility. However, its definitions underline its ambivalence: the complimenter can easily be considered uncivil if he is intrusive or if he is flattering. To master the use of compliments, it is not enough to learn by heart the formulas delivered by the treaties. The best complimenters are those who know how to take the path of voluntary incivility, which they make the pledge of their politeness, as much as of their sincerity.