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Cet article veut comprendre d’une part pourquoi les étudiants de la résidence universitaire Marie-Curie de Poitiers ont quitté leurs logements à l’annonce du confinement. D’autre part, il s’agit de saisir la multiplication des fonctions du logement et les aménagements nécessaires pour assurer ces fonctions ainsi que la perception et les pratiques des espaces extérieurs et de proximité. À travers une enquête par questionnaire auprès de 99 étudiants et 16 entretiens auprès de répondants du questionnaire volontaires pour les entretiens, cette recherche montre que les corona-exodants sont mus par la volonté de se confiner dans un logement qui leur permette de mieux supporter cette situation inédite mais aussi à cause de l’incertitude sur la fin de la pandémie. Aussi, le travail montre que les aménagements du logement ont permis de répondre à ces nouvelles fonctions mais également d’éviter les conflits d’usage. Par ailleurs, l’espace extérieur est perçu à la fois comme espace de liberté mais aussi comme porteur d’infection. Les espaces de proximité sont pour tous utilisés pour aller marcher, courir, faire du vélo, bronzer et pour les étudiants restés en résidence pour rencontrer et discuter avec des amis. Le confinement a rendu les enquêtés sensibles au rythme de la nature.

This article aims to understand on the one hand why the students of the Marie-Curie university residence in Poitiers left their accommodation when the confinement was announced. On the other hand, it is a question of understanding the multiplication of housing functions and the arrangements necessary to ensure these functions as well as the perception and practices of outdoor and local spaces. Through a questionnaire survey of 99 students and 16 interviews with respondents of the voluntary interview questionnaire, this research shows that corona-exodants are driven by the desire to confine themselves to housing that allows them to better cope with this situation. unprecedented but also because of the uncertainty about the end of the pandemic. Also, the work shows that the housing improvements have made it possible to meet these new functions but also to avoid conflicts of use. Furthermore, the outdoor space is seen both as a space of freedom but also as a carrier of infection. The proximity spaces are for all used for walking, running, cycling, sunbathing and for students staying in residence to meet and chat with friends. The confinement made the respondents sensitive to the rhythm of nature.