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L'ego-philosophie à la manière de Diderot (Réfutation d'Helvétius)

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2012. Ressources en ligne : Abrégé : RésuméDans la Réfutation d’Helvétius (1773-1774) de Diderot, la méditation sur les philosophes est prise dans un discours plus large sur l’homme dans son individualité, construit comme somme unique de déterminants spécifiques et de particularités irréductibles. D’autre part, la valorisation de la vision personnelle et du style original du grand penseur tend à établir le philosophe, à l’instar de l’artiste, dans le régime de la singularité. Diderot cependant, contrairement à Rousseau, ne place par le moi au cœur vivant de sa philosophie comme source absolue de vérité, et critique vivement les systèmes éthiques « miroirs » de leur auteur. Son rôle de chef du mouvement encyclopédique comme ses multiples collaborations anonymes le portent à valoriser la participation impersonnelle au progrès de la pensée. Cet article explore ces tensions pour arguer que Diderot sans les résoudre les incorpore en pratiquant un type de philosophie auto-révélatrice. La philosophie dans la Réfutation ne se prétend ni neutre et désoriginée, ni émanant pure et nue de l’individu génial. Parce qu’elle s’offre à voir dans l’intimité de sa propre élaboration, on soutient ici qu’elle constitue une forme d’ego-philosophie.Abrégé : Ego-philosophy in the Manner of Diderot (The Refutation of Helvetius)In Diderot’s Refutation of Helvetius (1773-1774), the meditation on philosophers is part of a wider discourse regarding man as individual, seen as the unique sum of specific determinants and irreducible particularities. Furthermore, the emphasis put on the personal vision and original style of the great thinker tends to establish the philosopher, like the artist, as a singular being. Diderot, however, unlike Rousseau, does not locate the self at the living heart of his philosophy, as the source of truth, and vigorously criticises ethical systems which « mirror » their authors. His role as head of the Encyclopaedists, as well as his numerous anonymous contributions, lead him to lend value to the impersonal participation in the progress of knowledge. This article explores these tensions in order to argue that Diderot, without resolving them, nonetheless embodies them through the practice of a kind of self-revealing philosophy. Philosophy in Refutation does not pretend to be either neutral and without origin, nor to surge forth naked and pure from the fount of individual genius. In the way it lets itself get caught in the intimacy of its elaboration, it is understood here to constitute a type of ego-philosophy.
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RésuméDans la Réfutation d’Helvétius (1773-1774) de Diderot, la méditation sur les philosophes est prise dans un discours plus large sur l’homme dans son individualité, construit comme somme unique de déterminants spécifiques et de particularités irréductibles. D’autre part, la valorisation de la vision personnelle et du style original du grand penseur tend à établir le philosophe, à l’instar de l’artiste, dans le régime de la singularité. Diderot cependant, contrairement à Rousseau, ne place par le moi au cœur vivant de sa philosophie comme source absolue de vérité, et critique vivement les systèmes éthiques « miroirs » de leur auteur. Son rôle de chef du mouvement encyclopédique comme ses multiples collaborations anonymes le portent à valoriser la participation impersonnelle au progrès de la pensée. Cet article explore ces tensions pour arguer que Diderot sans les résoudre les incorpore en pratiquant un type de philosophie auto-révélatrice. La philosophie dans la Réfutation ne se prétend ni neutre et désoriginée, ni émanant pure et nue de l’individu génial. Parce qu’elle s’offre à voir dans l’intimité de sa propre élaboration, on soutient ici qu’elle constitue une forme d’ego-philosophie.

Ego-philosophy in the Manner of Diderot (The Refutation of Helvetius)In Diderot’s Refutation of Helvetius (1773-1774), the meditation on philosophers is part of a wider discourse regarding man as individual, seen as the unique sum of specific determinants and irreducible particularities. Furthermore, the emphasis put on the personal vision and original style of the great thinker tends to establish the philosopher, like the artist, as a singular being. Diderot, however, unlike Rousseau, does not locate the self at the living heart of his philosophy, as the source of truth, and vigorously criticises ethical systems which « mirror » their authors. His role as head of the Encyclopaedists, as well as his numerous anonymous contributions, lead him to lend value to the impersonal participation in the progress of knowledge. This article explores these tensions in order to argue that Diderot, without resolving them, nonetheless embodies them through the practice of a kind of self-revealing philosophy. Philosophy in Refutation does not pretend to be either neutral and without origin, nor to surge forth naked and pure from the fount of individual genius. In the way it lets itself get caught in the intimacy of its elaboration, it is understood here to constitute a type of ego-philosophy.

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