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L’aggiornamento auquel la crise des subprimes a contraint le discours néolibéral n’a été qu’un faux semblant. En fait, il a tiré parti des démentis que lui avait infligés la réalité socioéconomique pour non seulement réaffirmer ses prétentions hégémoniques, mais encore redoubler son ton autoritaire et son cynisme. C’est ce que cet article s’efforce de montrer en se centrant sur l’usage fait par ce discours des concepts de crise, de dette publique et d’Europe.

Neoliberal rhetoric has seemingly been constrained to take a new course after the so called subprime crisis. Actually, the denials that economic and social reality has inflicted on it have been used not only to reassert its contention to hegemony but even to go further in its commanding tone and cynicism. That can be illustrated by its use of the three concepts of crisis, public debt and Europe, this paper is focusing on.