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Sur les origines historiques et théoriques de la codétermination dans les entreprises allemandes

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2015. Ressources en ligne : Abrégé : L’article retrace les débats théoriques qui ont marqué la genèse historique du principe de cogestion dans les entreprises allemandes. À travers les approches de quatre auteurs importants couvrant la première moitié du XIXe et les premières décennies du XXe siècle, il analyse les tentatives de justification de la mise en place de comités d’ouvriers dans les entreprises. L’examen des approches des théoriciens Robert von Mohl (1799-1875), Gustav Schmoller (1838-1917), Friedrich Naumann (1860-1919) et Fritz Naphtali (1888-1961) révèle qu’à chaque époque, les discussions et réflexions sur la participation ouvrière ont été marquées par un certain niveau de développement institutionnel et technologique du capitalisme, ainsi que par des contextes politiques spécifiques. Parallèlement, le traitement par chaque auteur de la question des comités ouvriers renvoie à des courants différents de la pensée économique et sociale allemande, de l’« École historique » à l’approche de la « démocratie économique ». Au XIXe siècle, les théories sur la participation des salariés étaient surtout conçues par des intellectuels qui y voyaient un moyen de pacification sociale tandis que le mouvement ouvrier se montrait majoritairement hostile à ce principe, le considérant comme un moyen idéologique pour masquer le vrai rapport de force dans les entreprises. Ce n’est qu’à partir du début du XXe siècle que syndicats et social-démocratie ont commencé à voir dans les comités un instrument de la démocratisation de l’économie, dans le cadre d’une stratégie réformiste.Abrégé : Historical and Theoretical Origins of Codetermination in German CompaniesThis paper traces back the theoretical debates that marked the historical creation of the principle of codetermination in German companies. By looking at four major authors from the first half of the 19th century through the first decades of the 20th century, it analyses the attempts to justify the creation of workers’ committees in companies. An examination of the approaches of theoreticians Robert von Mohl (1799-1875), Gustav Schmoller (1838-1917), Friedrich Naumann (1860-1919) and Fritz Naphtali (1888-1961) shows that in every period, discussions and thinking about worker participation were influenced by a certain level of institutional and technological development of capitalism, as well as by specific political contexts. In parallel, each author’s handling of the question of workers’ committees refers to different schools of German economic and social thought, from the”Historical School” to the”Economic Democracy” approach. In the 19th century, theories of worker participation were mainly devised by intellectuals who viewed them as a means for social peace, while the labour movement was mainly hostile to this principle, considered to be an ideological means of obscuring the actual balance of power in companies. Only from the start of the 20th century did unions and Social Democrats begin to view workers’ committees as an instrument for democratisation of the economy, as part of a reformist strategy.
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L’article retrace les débats théoriques qui ont marqué la genèse historique du principe de cogestion dans les entreprises allemandes. À travers les approches de quatre auteurs importants couvrant la première moitié du XIXe et les premières décennies du XXe siècle, il analyse les tentatives de justification de la mise en place de comités d’ouvriers dans les entreprises. L’examen des approches des théoriciens Robert von Mohl (1799-1875), Gustav Schmoller (1838-1917), Friedrich Naumann (1860-1919) et Fritz Naphtali (1888-1961) révèle qu’à chaque époque, les discussions et réflexions sur la participation ouvrière ont été marquées par un certain niveau de développement institutionnel et technologique du capitalisme, ainsi que par des contextes politiques spécifiques. Parallèlement, le traitement par chaque auteur de la question des comités ouvriers renvoie à des courants différents de la pensée économique et sociale allemande, de l’« École historique » à l’approche de la « démocratie économique ». Au XIXe siècle, les théories sur la participation des salariés étaient surtout conçues par des intellectuels qui y voyaient un moyen de pacification sociale tandis que le mouvement ouvrier se montrait majoritairement hostile à ce principe, le considérant comme un moyen idéologique pour masquer le vrai rapport de force dans les entreprises. Ce n’est qu’à partir du début du XXe siècle que syndicats et social-démocratie ont commencé à voir dans les comités un instrument de la démocratisation de l’économie, dans le cadre d’une stratégie réformiste.

Historical and Theoretical Origins of Codetermination in German CompaniesThis paper traces back the theoretical debates that marked the historical creation of the principle of codetermination in German companies. By looking at four major authors from the first half of the 19th century through the first decades of the 20th century, it analyses the attempts to justify the creation of workers’ committees in companies. An examination of the approaches of theoreticians Robert von Mohl (1799-1875), Gustav Schmoller (1838-1917), Friedrich Naumann (1860-1919) and Fritz Naphtali (1888-1961) shows that in every period, discussions and thinking about worker participation were influenced by a certain level of institutional and technological development of capitalism, as well as by specific political contexts. In parallel, each author’s handling of the question of workers’ committees refers to different schools of German economic and social thought, from the”Historical School” to the”Economic Democracy” approach. In the 19th century, theories of worker participation were mainly devised by intellectuals who viewed them as a means for social peace, while the labour movement was mainly hostile to this principle, considered to be an ideological means of obscuring the actual balance of power in companies. Only from the start of the 20th century did unions and Social Democrats begin to view workers’ committees as an instrument for democratisation of the economy, as part of a reformist strategy.

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