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Du local au national : une nouvelle approche des pertes de 1914-1918 par département

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2017. Ressources en ligne : Abrégé : Dans la mémoire collective de la guerre de 1914-1918, les soldats paysans auraient bien plus versé leur sang que les habitants des villes et leur population d’ouvriers, notamment à Paris. Il a pourtant toujours été difficile d’établir un chiffrage précis des pertes de guerre par département. Ceux qui l’ont tenté se sont fondés sur la comparaison avec la population masculine du département recensée en 1911. En partant de l’analyse statistique des monuments aux morts d’un canton du Cantal, l’article change de base et prend en compte les mouvements de population intervenus dans les années précédant la guerre (exode rural, concentration dans les centres urbains industrialisés), ce qui invite à remettre en cause l’approche résidentielle généralement utilisée. En adoptant une approche démographique, basée sur la population active masculine selon le département de naissance des soldats morts pendant la guerre, les écarts se trouvent sensiblement réduits : on découvre une moindre saignée des départements ruraux et une augmentation sensible des pertes de certains départements fortement industrialisés. C’est une nouvelle carte des pertes en France qui se dessine, dont les écarts qui subsistent ouvrent la voie à des recherches ultérieures.Abrégé : In the collective memory of the First World War, soldiers from the countryside paid a much higher toll than the working-class inhabitants of cities, notably Paris. However, it has always been difficult to establish exact figures of war casualties for each department of France. Researchers who have attempted this approach have relied on a comparison with the male population for each department in the 1911 census. Based on a statistical analysis of the monuments to fallen soldiers in one canton in the Cantal department, this paper adopts a different perspective and factors in the population movements that occurred in the years preceding the war (rural exodus, with a concentration of population in industrialised urban areas). This challenges the residential approach generally used. By adopting a demographic approach, based on the male active population by department of birth of the soldiers killed during the war, the urban/rural gap is considerably reduced: we note fewer casualties in rural departments and a clear increase in the losses of certain highly industrialised departments. The result is a new map of French casualties, with the remaining gaps pointing to paths for future research.
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Dans la mémoire collective de la guerre de 1914-1918, les soldats paysans auraient bien plus versé leur sang que les habitants des villes et leur population d’ouvriers, notamment à Paris. Il a pourtant toujours été difficile d’établir un chiffrage précis des pertes de guerre par département. Ceux qui l’ont tenté se sont fondés sur la comparaison avec la population masculine du département recensée en 1911. En partant de l’analyse statistique des monuments aux morts d’un canton du Cantal, l’article change de base et prend en compte les mouvements de population intervenus dans les années précédant la guerre (exode rural, concentration dans les centres urbains industrialisés), ce qui invite à remettre en cause l’approche résidentielle généralement utilisée. En adoptant une approche démographique, basée sur la population active masculine selon le département de naissance des soldats morts pendant la guerre, les écarts se trouvent sensiblement réduits : on découvre une moindre saignée des départements ruraux et une augmentation sensible des pertes de certains départements fortement industrialisés. C’est une nouvelle carte des pertes en France qui se dessine, dont les écarts qui subsistent ouvrent la voie à des recherches ultérieures.

In the collective memory of the First World War, soldiers from the countryside paid a much higher toll than the working-class inhabitants of cities, notably Paris. However, it has always been difficult to establish exact figures of war casualties for each department of France. Researchers who have attempted this approach have relied on a comparison with the male population for each department in the 1911 census. Based on a statistical analysis of the monuments to fallen soldiers in one canton in the Cantal department, this paper adopts a different perspective and factors in the population movements that occurred in the years preceding the war (rural exodus, with a concentration of population in industrialised urban areas). This challenges the residential approach generally used. By adopting a demographic approach, based on the male active population by department of birth of the soldiers killed during the war, the urban/rural gap is considerably reduced: we note fewer casualties in rural departments and a clear increase in the losses of certain highly industrialised departments. The result is a new map of French casualties, with the remaining gaps pointing to paths for future research.

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