La citoyenneté par la culture : mythes, philosophie et religion en classe relais
Type de matériel :
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L’école française se montre régulièrement démunie face à des enfants et des adolescents dont les discours viennent heurter les principes de la laïcité et de la citoyenneté. Face à ces phénomènes, les acteurs de l’école font l’hypothèse que les élèves ont changé, ont perdu leurs repères, sont déstructurés, et que l’école, passive devant ce phénomène, n’a plus qu’à tenter de gérer cette difficulté dont elle est une simple victime. Pourtant, selon nous, l’école n’est pas victime d’une disparition du sujet qui vient empêcher le fonctionnement de l’institution : elle est responsable de processus de désinstitutionnalisation qui empêchent l’émergence du sujet. Nous proposons ici de penser l’articulation entre promotion de la culture, institution du sujet et travail de la citoyenneté et de la laïcité, en nous appuyant sur la description d’un dispositif pédagogique innovant, fondé notamment sur le recours aux grands récits.
The French school system describes itself as unable to deal with children and adolescents whose speeches collide with the principles of secularism and citizenship. Facing these phenomena, school actors assume that students have changed, lost their bearings, are psychologically unstructured. Schools, seen as victims, now have to find ways of dealing with these so-called anthropological changes. Yet we believe schools are not passive victims of an unavoidable “end of the subject”, which would prevent the good functioning of institutions. We rather think that the school system is responsible for a process of deinstitutionalization that prevents the emergence of the subject. We propose to consider the articulation between promotion of culture, the “institution of the subject” and citizenship/secularism education, by analysing an innovative pedagogical project, based on “great narratives”.
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